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LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

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314 nicolae-ŞerBan tanaŞoca<br />

recours à des mesures officielles explicites défavorisant les Aroumains. la<br />

raison en était, selon Emil oprişanu, l’existence d’une importante minorité<br />

grecque en roumanie dont l’état grec voulait préserver les droits et les<br />

privilèges. le comportement de l’administration civile et militaire grecque<br />

témoignait pourtant d’un état d’esprit hostile aux Aroumains attachés à leur<br />

identité roumaine.<br />

pour sa part, l’Albanie n’a jamais voulu reconnaître aux Aroumains le<br />

statut de minorité roumaine, leur retirant de la sorte le droit de constituer<br />

des communautés dont ils jouissaient sous le régime ottoman. en Albanie,<br />

fonctionnaient sous ce même régime ottoman, 18 écoles roumaines,<br />

entretenues et administrées par l’état roumain. en 1945, il n’y en avait plus<br />

que 4 écoles, dépourvues d’autonomie. Dans les églises orthodoxes, à peine<br />

tolérées en Albanie, l’office commenca à être célébré en langue albanaise<br />

dès la constitution d’une église autocéphale nationale. ensuite l’albanais<br />

devint la langue exclusive du culte même dans les églises roumaines. par la<br />

loi de la réforme agraire, votée le 17 avril 1930, le gouvernement albanais<br />

commença à installer de force des colons albanais dans les anciens centres<br />

rurales aroumains. Aucune publication roumaine n’était pas imprimée en<br />

1945 en Albanie.<br />

en Bulgarie, dans le but de dissimuler leur nombre réel, les Aroumains<br />

étaient enregistrés dans les statistiques sous trois noms différents, dans trois<br />

rubriques différentes : Aroumains, Tzintzares et Koutzovlaques. leur nombre<br />

réel était d’ailleurs assez réduit en 1945, puisque, depuis 1925 jusqu’en 1935,<br />

la plupart des Aroumains à sentiment national roumain avaient été installés<br />

en roumanie, en tant que colons en Dobroudja, dans le Cadrilatère, tandis<br />

que les Aroumains à sentiment national hellénique avaient émigré en Grèce<br />

en vertu de la Convention gréco-bulgare pour l’échange de population de<br />

1920–1925. Jusqu’à la chute du gouvenement Stambolijski, en 1923, la<br />

politique de l’état bulgare envers les minoritaires n’avait été, selon emil<br />

oprişanu, ni libérale, ni caractérisée par l’intolérance. Par contre, après<br />

1923, à partir de 1934 surtout, le comportement envers les minorités aurait<br />

prit un caractère nationaliste particulièrement agressif et brutal. Il est vrai<br />

que le problème qui tourmentait les hommes d’état bulgares était en premier<br />

lieu celui du groupement compact et nombreux des roumains de la région<br />

du timoc et de Vidin, appartenant à la branche daco-roumaine du peuple<br />

roumain et non pas le problème des Aroumains, peu nombreux dans ce pays.<br />

Mais l’intolérance envers les minoritaires roumains en général affectait les<br />

Aroumains aussi. en 1945, il y avait en Bulgarie seulement deux églises<br />

où l’on pouvait dire la messe en roumain. tout comme en yougoslavie,<br />

dans toutes les autres églises, l’office divin devait être célébré en ancien

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