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LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

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La musique religieuse dans l’œuvre de Dimitrie cantemir 115<br />

la tradition ecclésiastique canonique. la longue absence de Cantemir de<br />

Moldavie n’était pas un obstacle pour lui pour maintenir et même pour<br />

approfondir, à bien des égards, sa formation sur le plan musical – chrétien.<br />

Comme certains chercheurs l’ont observé, dans l’ancienne capitale de<br />

Byzance, Cantemir pouvait être rencontré souvent dans les institutions du<br />

plus haut rang de l’église orthodoxe et dans l’entourage des hiérarques<br />

de celle-ci. on connaît ses relations avec Calinic II e , patriarche de<br />

Constantinople dans les années 1694–1702, avec Dosithée II e (1669–<br />

1707), avec son neveu hrisant notaras (1707–1731), avec le grand rhéteur<br />

ralachi Cariofil (m. 1707). un document ancien, daté du 28 octobre 1698<br />

et enregistré sous la forme d’une lettre du patriarche Calinic IIe à Dosithée<br />

iie, communique les excellentes relations du premier avec dumitraşcu<br />

Cantemir. Il maintient le contact avec le milieu byzantin et les théologiens<br />

même pendant son émigration forcée en russie. Il convient de noter que le<br />

secrétaire personnel de Cantemir, Ivan Ilinski avait accompli sa formation<br />

à l’Académie de théologie de Moscou ; à Saint-pétersbourg, parmi les<br />

amis proches de la famille se trouvait peter Kohl, le byzantinologue et le<br />

professeur d’histoire de la religion de l’Académie des Sciences, et d’autres.<br />

Fort de ces solides connaissances musicales, Dimitrie Cantemir était<br />

ainsi en mesure d’apprécier l’instruction théologique du tsar pierre le Grand,<br />

qu’il considérait « très assidu et très qualifié dans la musique d’église 11 ».<br />

les travaux du prince moldave contiennent quelques informations sur<br />

la musique religieuse, en rapport avec le culte orthodoxe. C’est le cas de<br />

ces précisions concernant l’avènement au trône des princes moldaves, qui<br />

avait lieu après le cérémonial du grand Divan. la musique accompagnait<br />

sans exception ce rituel :<br />

lorsqu’il (le prince – n.n.) faisait sa révérence en faisant quelques pas<br />

en arrière, le métropolite, au milieu de l’église, lui mettait sur la tête une<br />

couronne en or ornée de pierres précieuses, pendant que les chantres<br />

exécutaient des “axions” (l’Axion = chant d’église de louange « Il est<br />

digne » – n.n.). Il le prenait par le bras droit, et le sénéchal, par le<br />

bras gauche, et le conduisait vers le trône élevé de trois marches, situé<br />

sur le côté droit de l’église. en ce moment on canonnait autour de la<br />

“citadelle”, et les musiciens commençaient à jouer des instruments. 12<br />

l’accentuation de la domination ottomane au nord du Danube a eu<br />

plusieurs conséquences sur le spectacle de consécration. Mais tout au long<br />

11 Viorel cosMA, « contribuţii inedite la studiul moştenirii muzicale a lui dimitrie<br />

Cantemir (II) », dans Muzica, 23, nr. 11 (252), (1973), p. 27.<br />

12 Dimitrie CAnteMIr, Descrierea Moldovei, chişinău, Ed. litera, 1997, p. 80.

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