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LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

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320 nicolae-ŞerBan tanaŞoca<br />

paix, de l’équilibre des forces et de la solidarité des peuples balkaniques. en<br />

effet, depuis la fondation de la première école roumaine à Tărnova, près de<br />

Bitola-Monastir, l’action de la roumanie à l’appui de l’identité roumaine<br />

des Aroumains a été exclusivement culturelle et pacifique, jamais politique<br />

ou violente, soutient, à juste titre, Emil oprişanu. la roumanie n’a jamais<br />

fomenté des troubles et des haines, elle n’a jamais organisé des bandes<br />

terroristes, ni des complots criminels, au contraire elle a énergiquement<br />

dissuadé les Aroumains d’avoir recours à la violence même dans les<br />

actions à caractère défensif. elle a toujours recommandé aux Aroumains<br />

la loyauté envers les autorités légitimes des pays qu’ils habitent. elle n’a<br />

jamais cessé de déclarer solennelement et honnêtement qu’elle n’a aucune<br />

prétention territoriale sur les régions habités par les Aroumains, dont elle<br />

s’est fait un devoir de défendre l’identité roumaine et de soutenir par des<br />

moyens appropriés le développement culturel. en revanche, la roumanie<br />

a toujours fait état de sa disposition à recevoir les Aroumains à sentiment<br />

national roumain sur son territoire, pour les intégrer dans le corps politique<br />

de la nation 17 .<br />

cependant, fait remarquer Emil oprişanu, les États balkaniques n’ont<br />

rien compris à la politique balkanique de l’état roumain, et notamment<br />

à sa position sur la « question aroumaine » au xx e siècle. le souci de la<br />

roumanie de maintenir à tout prix la paix dans le Sud-est de l’europe,<br />

son abstention de toute action diplomatique et politique inamicale contre<br />

les états balkaniques, son refus de formuler des prétentions ou d’accepter<br />

des propositions d’extension territoriale dans les Balkans, sa détermination<br />

de n’exiger de leur part que la garantie de l’autonomie culturelle des<br />

Aroumains, ont été considérées par ces états comme autant de signes de<br />

faiblesse et la preuve irréfutable du renoncement de la roumanie à sa<br />

position traditionnelle sur la « question aroumaine ». par conséquent, les<br />

états balkaniques poursuivirent la politique d’assimilation des Aroumains<br />

vivant sur leur territoire sans égard aucun envers les principes et traités<br />

internationaux qu’ils avaient fait semblant d’agréer.<br />

17 par les lettres échangés avec titu Maiorescu, président du Conseil, Ministre<br />

des Affaires étrangères de roumanie, Dimitri tonchev, Ministre des Finances, premier<br />

Délégué du Gouvernement royal Bulgare à la Conférence de Bucarest, eleuthérios<br />

Venizelos, président du Conseil des Ministres de Grèce et nikola pachitch, président du<br />

conseil des Ministres de Serbie se sont engagés « à donner l’autonomie aux écoles et aux<br />

églises des Koutzo-Valaques (sic!) avec la faculté pour le Gouvernement roumain de<br />

subventionner sous la surveillance du Gouvernement de chacun de ces états balkaniques<br />

les dites institutions culturelles présentes et à venir. » Cf. MInIStère DeS AFFAIreS<br />

étrAnGèreS, Le Traité de Paix de Bucarest du 28 juillet (10 août) 1913 précédé des<br />

Protocoles de la Conférence, 1913, Bucarest, p. 83-85.

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