LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

La Roumanie, la Bulgarie et l’Allemagne... 433
Dobroudja n’ont pas reçu de satisfaction. pour plus de clarté, le 8 mars,
à l’initiative du Général erich luddendorf, le chef de l’état-major de
l’armée allemande, à une réunion de Berlin, ont été débattus des problèmes
importants des relations bulgaro-allemandes, parmi lesquels celui de
la Dobroudja 13 . Ceux-ci sont les soi-disantes « demandes allemandes
non-obligatoires » remises à Tončev, à Bucarest, le 12 mars. Quatre
revendications concernaient la Dobroudja : l’Allemagne gardait Constanza
et le chemin de fer vers Cernavoda et insistait d’envisager ses intérêts dans
l’organisation de la navigation sur le Danube et la Mer noire ; la Bulgarie
s’obligeait à signer dans un délai de 14 jours une nouvelle convention
militaire avec l’Allemagne concernant l’administration de la Dobroudja ;
la Bulgarie s’obligeait à déclarer qu’elle n’avait pas de prétentions
concernant une participation au partage du territoire roumain, et de même
qu’elle n’a pas de prétentions d’utiliser des avantages que la roumanie
garantira plus tard pendant l’occupation ; l’Allemagne gardait ses droits
sur l’administration à l’arrière du front de Dobroudja, particulièrement par
rapport aux matières premières, à l’exploitation des mines, des édifices
industriels, des entreprises économiques rurales, de la pêche et du transport
sur le chemin de fer.
le 11 mars, la Bulgarie a remis au Comte Czernin les contre-propositions
bulgares aux demandes allemandes « non-obligatoires ». on affirmait, entre
autres, que la Bulgarie « ne voulait en aucune forme être d’accord avec
des modifications territoriales dans ses frontières antiques », mais « pour
montrer sa bienveillance envers ses alliés », elle était d’accord à déclarer
Constantza comme port commercial avec la participation de l’Allemagne
et de l’Autriche-hongrie. en échange, la Bulgarie insistait que jusqu’au
1 er septembre les troupes allemandes de la zone d’étape soient retirées et
remplacées par des autorités militaires bulgares.
entre temps, la turquie s’est impliquée de nouveau dans le litige de la
Dobroudja du nord. le Grand-Vizir, Mehmed talaat pacha, a demandé à
Tončev que la Bulgarie abandonne à son pays le territoire cédé à celle-ci
en vertu de la Convention de 1915 jusqu’à la rivière Mesta. radoslavov
paraissait s’opposer à cette variante 14 .
D’autre part, le Général Alexandre Averescu, le chef du cabinet roumain,
a refusé les conditions de la paix préliminaire et a présenté sa démission.
le roi Ferdinand a chargé le conservateur Alexandre Marghiloman
avec la constitution du nouveau cabinet dont la mission était d’obtenir
13 Ibidem, nr. 326, pp. 494-500.
14 Balgaro-turski voenni... (cité par la suite BtVo), nr. 214, pp. 314-315 ; nr. 221,
pp. 320-323.