LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

les livres roumains du monastère Saint paul
du Mont Athos
FlorIn MArIneSCu
l’un des aspects les plus importants de la présence des moines roumains
au Mont Athos 1 est l’existence, soit dans les cellules où ils menaient leur
vie pénitente, soit dans les bibliothèques de certains monastères athonites
(dont ces cellules dépendaient 2 ), d’un grand nombre de livres plus ou
moins anciens. la présence de milliers de livres dans l’espace qui porte le
nom tellement éloquent du « Jardin de la sainte Vierge » démontre, d’une
part, les besoins spirituels de ces moines roumains, et de l’autre part, leur
soif de connaissances de multiples domaines, non seulement religieux.
1 Au sujet de cette présence des moins roumains, l’auteur de cet article a présenté
une intervention à la II ème édition de ce Symposium International, publiée en anglais dans
le volume des Travaux, sous le titre « the romanian monks from Athos Mountain »
(Bucarest, 2010, pp. 836-841). en plus, le lecteur intéressé pourra trouver un grand
nombre d’informations en parcourant les deux collections de documents publiées il n’y
a pas longtemps par Adina BErciu-drăGhicEscu et Maria petre. Il s’agit de :
1) Şcoli şi biserici româneşti din Peninsula Balcanică. Documente (1864–1948). Vol.
i (Bucureşti, Editura universităţii din Bucureşti, 2004) şi Şcoli şi biserici româneşti din
Peninsula Balcanică. Documente (1918–1953). Vol. ii (Bucureşti, Editura universităţii
din Bucureşti, 2006) et 2) Schituri şi chilii româneşti la Muntele Athos. Documente (1852–
1943). partea I – partea a II-a (Bucureşti, Editura universităţii din Bucureşti, 2008).
2 Après le décès des moins roumains qui habitaient dans les cellules, leurs biens – et
donc les livres aussi – passaient (au cas heureux, l’on peut dire, où les pluies qui pénétraient
dans les cellules avariées ne détruisaient pas ces livres) aux bibliothèques des monastères
athonites dont ces cellules dépendaient. en plus, je peux renseigner les lecteurs – même
si cela pourrait provoquer une certaine stupeur – que quelques livres et peut-être même
des manuscrits qui appartenaient à des moins dont le niveau intellectuel était plus limité,
finissaient par être brûlés dans les poêles, en couvrant ainsi leur besoin de se chauffer
pendant les temps durs. l’information m’est parvenue des moins roumains du Mont Athos
qui connaissent mieux la situation réelle, même si celle-là concerne des époques révolues.