23.06.2013 Views

LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

La position du Ministère des Affaires Étrangères de la Roumanie... 321<br />

Membre du Conseil de la Société des nations, la roumanie avait la<br />

capacité de déclencher une enquête de cet organisme international sur le<br />

traitement appliqué par les états balkaniques aux Aroumains à sentiment<br />

national roumain. elle s’est pourtant abstenue de recourir à une telle<br />

démarche. suivant Emil oprişanu, les Gouvernements roumains ont<br />

préfére – à tort ou à raison – d’offrir aux états balkaniques l’exemple du<br />

traitement correct qu’ils entendaient réserver aux minorités nationales<br />

de roumanie, s’employant en même temps à les persuader par voie de<br />

negociations et jamais par la force à améliorer la condition des Aroumains.<br />

Face aux excès nationalistes comis contre les Aroumains, ils ont évité, à<br />

quelques exceptions près, de prendre en représailles des mesures inamicales<br />

contre les états balkaniques ou contre les minoritaires balkaniques de<br />

roumanie 18 . Emil oprişanu n’hésite pas à affirmer que cette manière de<br />

concevoir et de conduire l’action politique de la roumanie dans la « question<br />

aroumaine » s’est avérée tout aussi infructueuse que le régime européen de<br />

protection internationale des minorités inauguré par la Conférence de la<br />

paix de paris, en 1919. Il reconnait, non sans amertume, que la tentative<br />

historique de l’état roumain d’assurer la survivance et l’épanouissement de<br />

l’identité roumaine des Aroumains dans les Balkans a finalement échoué.<br />

En guise de conclusion à son rapport, Emil oprişanu avance la<br />

suggestion que seulement un échange total et obligatoire de population<br />

saurait offrir la solution radicale et définitive au problème de la survivance<br />

ethnique de tous les roumains restés, par la force des circonstances géopolitiques<br />

et historiques, en dehors des frontières d’état de la roumanie.<br />

le transfert des Aroumains à sentiment national roumain en roumanie, à<br />

la suite d’un éventuel échange de population avec la Grèce, la Bulgarie, la<br />

Serbie et l’Albanie – à l’instar de celui convenu pour la Grèce et la turquie<br />

par le traité de lausanne – aurait été donc, selon Emil oprişanu, l’unique<br />

solution raisonnable de la « question aroumaine » dans les circonstances de<br />

l’année 1945.<br />

Conclusion<br />

À la veille de la Conférence de paris qui devait organiser la paix en<br />

europe après la Seconde Guerre Mondiale, le Ministère royal des Affaires<br />

étrangères de roumanie, était donc parfaitement renseigné sur la situation<br />

réelle des Aroumains, ainsi que sur leur histoire. Ayant pleinement le sens<br />

18 Voir, par exemple, au sujet de la colonisation massive des Aroumains dans les<br />

deux départements de la dobroudja méridionale (le Quadrilatère), MuŞi, Vasile Th., Un<br />

deceniu de colonizare în Dobrogea-Nouă, 1925–1935, 1935, Bucarest.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!