LE SYMPOSIUM INTERNATIONAL LE LIVRE. LA ROUMANIE. L ...

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accord et, par conséquent, ces écoles sont restées fermées, malgré l’amitié
roumano-serbe que l’on évoquait en toute circonstance officielle. quant
aux églises, l’entrée des prêtres roumains dans la Craina a été interdite,
interdite aussi l’utilisation de la langue roumaine dans les 13 anciennes
églises roumaines de la Macédoine, prises en possession après la guerre
par les autorités yougoslaves. l’église serbe qui remplissait aussi le rôle
d’office d’état civil avait instauré son contrôle sur les actes du ressort de
celui-ci ; elle imposait aux parents de donner aux nouveau-nés roumains
des noms de baptême serbe, parfois des noms slaves païens. les noms de
famille des roumains de Craina et de Macédoine étaient slavisés par l’école
et l’armée. ni les Aroumains, ni les roumains de la Craina n’avaient pas le
droit de publier des livres et des journaux en roumain. les livres liturgiques
roumaines ont été confisqués ou détruits par les autorités. À l’exception
des roumains du Banat, les autres roumains de yougoslavie n’avaient
pas le droit de fonder des associations à base ethnique. tout comme en
Bulgarie, les recherches ethnographiques dans les régions habités par des
roumains étaient empêchées par les autorités. les autorités yougoslaves
n’accordaient pas facilement aux enfants roumains, y compris aux
Aroumains, la permission d’étudier dans les écoles de roumanie ou dans
les écoles roumaines de Grèce. pour empêcher les Aroumains à acheter les
terres des turcs qui émigraient de Macédoine, l’état yougoslave a usité
du droit de préemption qui lui était assigné par la loi de la réforme agraire,
mais en même temps il a exproprié des domaines achetés par les Aroumains
du temps de la domination ottomanne.
e) La conscience identitaire des Aroumains en 1945
en dépit de tout engagement juridique antérieur, les états balkaniques
ont intensifié dans l’intervalle entre les deux guerres leur pressions
assimilatrices, en poursuivant avec obstination la politique de déromanisation
des Aroumains. la Grèce seule en faisait, dans une certaine mesure,
exception et cela à cause de l’existence en roumanie d’une importante
minorité grecque, dont on voulait préserver, à l’aide de l’état roumain, la
prospérité et le droit au libre développement de son identité. À la différence
des autres états balkaniques, la Grèce permettait donc aux Aroumains de
s’instruire et de célebrer le culte religieux en langue roumaine, mais, à
la différence de la roumanie, qui reconnaissait les diplômes des écoles
grecques du pays, elle refusait pourtant de valider les diplômes d’études
des écoles roumaines. Dans ces circonstances, les Aroumains se voyaient
contraints à s’assimiler aux ethnies majoritaires lesquelles décidaient, en