Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

i 536 GUILLAUMEFAREL A CHRISTOPHEF ABRI,A THONON. 121
férées.En ce faisans vous nous ferés chose très-agréable, et aussi
nous obligerez de, en cas pareil, vous faire le semblable, quand
occasion se adonnera. Donné à Neufchastel, ce une de Décembre
1.5.3.6.
Vos bons amys et voysins prest à vous faire service,
QUATREMdostradlx ETConseilz DENedfchastelz3.
(Suscription:) A prudens, sages, vertueux et nobles Seigneurs
les Seigneurs Sindicques et Conseil de l'antique et noble Citéde
Genesve,.noz très-agréables bons voysins et amys.
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GUILLAUMEFARELà. Christophe Fabri, à Thonon.
De Genève, 6 décembre 1536.
Inédite. Autographe. Bibliothèque des pasteurs de Neuchâtel.
Sommaire. Dam notre dernière congrégation, Denis [Lambert] s'est répanda en injures
et en menaces contre les frères. Après nous avoir accusés de lui préférer des
ministres incapables et indignes, il a vanta les services qu'il a rendus &Neuchâtel,
Montbéliard, etc., rappelé ses deux élections comme aumônier, enfin le zèle dont
il a fait preuve dès lors, et que l'on récompense aujourd'hui en donnant son poste
à Henri [de la Mare], c Cen'est pas moi, lui ai-je répondu, qui vous ai conseillé
de devenir prédicateur vous m'inspiriez trop peu de confiance.» II a déclaré
qu'il continuerait &exercer le ministère, attendu que Us Bernai» l'ont envoyé pour
cela, et qu'ils finiront bien par nous interdire toutes ces tracasseries. J'ai rétabli
8 La présente lettre fat remise le 8 décembre au Conseil de Genève.
Sa réponse, datée du. 11, renferme les passages suivants c Volontiers
vous eussions laissé aller maistre Jacques Bernard, ou aultre à vostre
plaisii, quand la chose fust possible. Mais, comme a vostre dict preschenr
peult veoir et véritablement entendre des nostres, la nécessité en est telle,
tant en nostre ville que en nostre terre an près et nos prochains voisins,
qxril Q. qui] commencent à sentir la grâce [que] Dieu leur a faict, que
plustost nous fauldroit chercher pour en avoir. davantaige et beaucoup,
que d'en laicher ung Vous prians en charité le prendre à la bonne
part » (Minute orig. Arch. de Genève.)