Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

1536 CHRISTOPHEFABRI A GUILLAUMEFAREL, A GENÈVE. S7
playra nous mander vostre bon vouloir, affin que, après en estres
advertir, l'on y saiche sur ce mectre provision, comme sçaurez
bien faire à l'ayde de Nostre Seigneur, luy priant vous avoir en sa
saincte garde. De ceste ville, ce xmmejour de May 1336.
Vos humbles combourgeois LESQUATREMinistraclx,
CONSEIL
ETgommunaulteyDELAVILLEDENeufchastel.
(Suscriplim :) A Magnificques.illustres et excellens Princes et
Seigneurs, MessieursAdvoyer et Conseilzde Berne, noz très-honnoré
Seigneurs et spéciaulx combourgeois.
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CHRISTOPHE FABRI à Guillaume Farel, à Genève.
De Thonon, 24 mai 1536.
Inédite. Autographe. Bibliothèque des pasteurs de Neuchâtel.
Sommaire. Le porteur est envoyé par les frères pour vous ramener ici. Les commissaires
bernois ont lu l'enquête sur la dernière émeute, et ils ont décidé qu'à leur
retour du Valais, ils feraient incarcérer tous les coupables. Je leur ai signalé et je
leur signalerai encore les abus divers qui retardent les progrès de l'Évangile. Leur
intemion est de nous réserver l'un des temples, et j'espère que nous obtiendrons
celui de St.-Hypolite. L'église des Augustins servirait au culte de l'abomination,
jusqu'au moment ou ces moines, déjà disposés à jeter le froc, y supprimeraient
eux-mêmesl'idolâtrie.
La dispute publique qui doit se tenir ici le 3 ou le 5 juin n'a pas été désapprouvée
par les commissaires malheureusement ils n'étaient pas au courant de l'affaire,
bien que nous eussions chargé Gaspard [Megander] d'en aviser nos Seigneurs et
de faire prévenir tous nos prêtres et moines. Il n'est point venu de réponse. Si le
Bailli a des ordres, nous nous entendrons sur les détails d'exécution, et la Dispute
aura lieu, lors même que le cordelier [Claude Bnmi[ n'y viendrait pas.
Le SaSU est plein de zèle, et les châtiments ont produit leur effet sur la population,
qui assiste au sermon toujours plus nombreuse. Venez au plus tût, le retour
des commissairesétant prochain.
S. Alteras heri scripsimus, quibus apertè omnia tibi significare
non audebam, quôd eas tabellario non satis tuto traditurus essem,