Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

340 JEANCALVINAMARTINBDCER,ASTRASBOURG. 1 538
cansae dubitasset? Confessio enim nostra, de qua tnnc agitabatur,
pia judicabatur à ministris*; sacramentum in eam confirmandam.
optima ratione à plebe exaction 8. Quid restabat, nisi ut legatio decerneretnr,
quae vulneri mederetur à prioribvs Bematium legatis
inflicto *? Atqui non non [l..non nisi] egerrimè id foitimpetratum;
sed cum postalato nostro non possent vel iniquissimi intercédera,
designati sont tamen defnngendi causa legati qnos certum erat id
muneris non obituros. Postquam illi recusarunt, demandait est
1 n s'agit ici de la Confessionde Foi de l'église de Genève,publiée
en avril 1537 (N"°602, n. 14) et à laquelle un certain nombre de Genevois
avaient refusé d'adhérer. L'approbation qu'elle reçut des ministres
bernoisn'était pas encore officielleau moment ofUFareZetCalvinse trou-
vaient à Berne, c'est-à-dire, dans les premiers jours
de décembre 1537.
Ceux-ci, en effet, ne la mentionnèrent point le 10 décembre, dans leur
rapport verbal au Conseilde Genève(N° 673, n. 3). Ce fut la lettre bernoise
du 28 décembrequi notifia cette approbation aux Genevois (N° 673,
renvoi de note 8). a
On lit dans le Registre de Genèveau lundi 12 novembre1537 c Icy
est proposé commenthier furent demandésles gens (dizennepar dizenne)
quil n'avoyent encore faict le sèrement de la Refformation, et plusieurs
venirent, et des aultres non, et mesment ceulx de la rue des Allamans,
desquelz n'en veny pas ung. Sur quoy est arresté. que
s'il ne veulent
tieulle Refformationjurer, qu'il vuydentla ville et allent aultre part demorer
où il vivront à leur plaisir. » Cet arrêté, confirméle 15 novembre
par le Conseildes Deux-Cents,ne fut pas exécuté. Les récalcitrants ne
cédèrent que le 4 janvier 1538après la réception de la lettre des Bernois
datée du 28 décembre(N° 673). C'est ce qui résulte des passagessuivants
du Registre précité c Tertio Januarfi 1538. Farel, Calvimtset Corauid
sont venus exposé que, en la Sène ordonnéede Dieu ne doibvent entrer
gens dissonnes [1. contraires] à l'union des fydelles, ny semans division.
Pour quoy, puysque dimenche prochain est arresté célébrer la Senne, il
ne sont de advysil recepvoir ceulx qu'il sçaivent estre désunys.Et pour
tant demandent l'advys de Messieurs.»
dey l'on a veu una missivede Berne à cam de nostre généraleet publique
confession. Arresté quant à la Sène, l'on tiendra demain let
Conseil de Deux-Centz et seront demandés Georgede»Clefs et Mathieu
MariUch,quil n'ont juré la Confession.n aoyront lire la lettre de Berne,,
puys les induyra-1'onà jurer la Confession,commentles aultres. »Use
soumirent, en effet, le lendemain.
Les députés bernois Qraffenried et Hans Huber, qui étaient armés
à Genèvele 10 novembre précédent (Voyezle Reg. de Genève des 10r
26, 26 novembre, 10 et 14 décembre1587, et.le N° 672, n. 14).Le 6 décembre,
MM. de Berne avaient écrit aux Genevoisqu'ils leur enverraient
prochainement une nouvelleambassade (N° 673, n. 1).