Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

s
1538 JEAN CALVIN A MARTIN BUCER, A STRASBOURG. 349
frater Capitonem meo nomine non vulgariter salntari velim. Farelius
ac duo alii collegœ nostri ntnunqae sahitant. Genevae, m
Januar. 1538.
Calvinus tans.
Praeteriveram qaod postremo loco habendum non erat. Omnibus
enim ministrù qui vicinis ecclesiis prœsunt **yinterdictum fuit;
ne quid haberent negotii nobiscum aututto modo commumearent.
Vide, quô spectent ista dissidiorom argumenta, nisi ut ecclesi»
penitôs perdantur. Et id Conzeno acceptnm referimns ST.
M Élie Coraudet Henri de la Mare.
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C'est-à-dire, les églises du Pays de Gex, du bailliage de Nyon et de
celui de Ternier.
86Les baillis de Gex et de Ternier venaient de défendre aux ministres
de leur ressort d'assister aux colloquesdes pasteurs genevois et d'admettre
ceux-ci dans leurs assembléesecclésiastiquesÇS°678, r. de n. 6).
Cette mesure violente,qui contrastait si fort avec-l'approbation donnée
récemment par les Bernois &la Confessionde Foi de Genève (N° 673,
n. 3 et renv. de n. 8), peut s'expliquer de la manièresuivante. Berne
voulait tout à la fois témoigner son mécontentementà Genève,qui soutenait
avec une fermeté inattendue ses droits de juridiction, et imposer aux
pasteurs romands de son ressort une prompte obéissanceà l'édit qui prescrivait
l'introduction des cérémoniesbernoises dans tout le territoire conquis
en 1536. Le synode assemblé à Berne le 17 décembre 1537 avait
été précisément convoquépour réaliser cette unité des cérémonies. Nous
manquons de détail»sur le dit synode, mais on peut supposer que Farel,
qui y fut appelé, avait revendiqué pour les églisesdu Pays de Vaud le
droit de conserver les rites admis lès leur fondation (Vby.la lettre de
Berne à Genèvedu 24 novembre 1537. Mscrit orig. Arch. genevoises.
Les lettres de Berne du 24 novembre, du 2 et du 6 décembre, même année,
aux baillis du nouveau territoire. Minutes orig. Teutscbe Missiven-
Buch, W, ff. 545, 551, 554.–La lettre de Zurkinden du 31 mars 1538).
Bèze voulait supprimer ce dernier paragraphe, dans le cas où il
aurait publié la présente lettre (Voy. n. 8).
On lit, sur la dernière page du manuscrit, ces deux mots de la main
de Jean Calvin c Ad Bucerum.»