Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

1 537 Gaspard megander A bulunger et a léon jubé, A zurich. 167
eraditis, M prœseriïm moderatore, qui gallicam teneat lingnam
in quem locum Frisium Tigarinum a haud dnbiè vocaturi sumus,
nisi nobis per vos fuerit denegatum. Carabimus qaô stipendium ac
prœminm habeat se dignum, videlicet, nostrae monetae aoreos centum,
aut circiter. Salarium itaque quod habet ab ecclesia Tigurina
in aliquem alium converti poterit.
Prœterea, quô hebreœlinguœ professorem habeamus diligenter in-
quiremus*. Utinam Emnderk 4 nobis contingat! Carolus Veteris
Testamenti, Viretus verô Xovi theologum prsestabit 5. Utro([ue [l.
utriqne?] enim rpiottidie pnblica erit lectio, uhi litdi moderator
cole inférieure, de 5a? collége. Ces dénominations ont été conservées longtemps
et même depuis l'admission dn mot Académie » (André Gindroz.
Hist. de l'Instruction publique dans le Pays de Vaud. Lausanne, 1853,
p. 278).
Quoi qu'il en soit. nous avons ici la preuve que, dès le mois de janvier
1537, on recherchait activement des professeurs pour les adjoindre aux
deux pasteurs qu'on avait sous la main. De plus, on lit dans le Journal
des commissaires bernois qui étaient venus à Lausanne pour régler l'emploi
des biens de l'ancienne Église, l'article suivant, daté du 27 février
1537 « Mes Seigneurs ont établi un lecteur de Théologie (ein lectorem
théologie» doctrinae) et un principal pour les enfants de l'école de Lausanne.-
Ils ont assigné au Lecteur une prébende de chanoine valant 100
florins de Berne, et qui, dans le cas oit elle ne rapporterait pas autant,
sera complétée par le Bailli. Le principal recevra annuellement 100 florins
et le salaire des enfants. » (Trad. du Registre intitulé « Rodell allerley
admodiatzenn und Liehnngen der Aptyen, Clôstern im nuw
gewunnen Lande dess 1536 jars. Arch. vaudoises. Communication de
M. Ernest Chavannes.)
2 Voyez, sur Jean Friess, le X° 569, n. 1, 8, 11. Ses supérieurs de
Zurich ne lui permirent pas d'accepter un appel du dehors.
3 Le premier professeur d'hébreu à l'Académie de Lausanne fut Imbert
Paccolet, natif du midi de la France. n était déjà en fonction au
mois de juillet 1537 (Voyez Ruchat, IV, 435). Nous ne savons sur quelle
autorité André Gindroz (op. cit. p. 279) a placé Jean Merlin avant Im-
hert, dans le Tableau synchronique des professeurs. Jean-Beymond Merlin
ne vint à Lausanne qu'après 1540.
4 Il est sans doute question de Beneiictiis Kienisen, surnommé Evander,
l'un des stipendiaires du collège de Zurich (Voy. Zuinglii Opp. éd.
Schuier et Schulthess, t. VIII, p. 372, note 2).
5 C'est-à-dire à eux deux, ces pasteurs se chargeront de l'interprétation
théologique de l'Écriture Sainte. A cette époque, on s'attachait
beaucoup moins à constater, par les ressources de la philologie, le sens
des textes de l'Écriture, qu'à exposer l'enchaînement des idées et leur
importance religieuse on dogmatique. Les commentaires de Lambert d'Aa,