Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

1536 CHRISTOPHE FABRI A GUILLAUME FAREL, A GENÈVE. 89
ex ordine id scripserimus6, nt Domini mature consolèrent et con-
silium simm nobis significarent, quô praemonerentar rosi nostri
et monacki, tam ex urbanis qaam msticis, eoram quae tractanda
essent, ne quid tandem ignorantiaB praetexerent. Verùm nihil ab
eo responsionem obtinuimus. Legati si concesserint, et Prœfecto
curam bujus f ei commiserint, dispiciemas unà qao modo sit pergendum;
etiam si C?lG'~ada0 7 nnnquam apparuerit, nill~ominas dis-
putabitur. Prœfectus se omnia curaturnm mihi pollicitos est qua*
in promotionem Evangelii facere videbontar. Mirum quàm subitô
fera* verberibas ac timore eicurescunt si sic perjrant, omnes fere
ad contionem cmiflitent.
Hic tafellarius poterit meam vestem et tibialia seeum adferre.
Si ((nos liaheas commenlarios in Lucam, rnittito. aut Buceritm me-
nm et Paraphrases 8, si liceat. Faber 3 te saltilat; jam de eo allocu-
tus sum Dominos, sed in redilnm 10 oblato catalojro omnium ville-
tbimus exitum. Salatant vos omnes hi fratres. Saluta uxorem
meam, Oltietanum11, Sonerium. Frumentnm. malerteram et eo-
rum uxores 12. mm Retitio et ejns umve. Vale. Thononi. 24 Maii
1S3H.
Tuus Christophorus LIBERTETUS.
Veni citô, si venturus es I3, nam rediit famitlus Prœfecti, dicens
Dominos priùs venturos lluàm credebamus.
(Inscriptio :)
Suo Galielmo Farello. fient»va.».
s Ces deux lettres de Farel et de Fabri, adressées à Gaspard Megander,
n'ont pas été conservées.
Claude Bruni, Cordelier du couvent de Cluses.
8 Probablement les Enarrationes de Bucer sur les IV Évangiles, et
les Paraphrases du X. T. par Érasme.
9 Jean Favre, mentionné dans la lettre de Fabri du 12 mai.
10
C'est-à-dire, lorsque les députés bernois reviendront du Valais.
11 Pierre-Bobert Olivétan, récemment arrivé à Genève (Voy. X° 558,
renvoi de note 5), avait-il passé aux Vallées vaudoiscs le temps qui s'était
écoulé depuis son départ de Neuchâtel (juin ou juillet 1535. Voyez le
N° 507, n. 20, à comparer avec le N° 527, n. 3-4)? Les documents contemporains
se taisent là-dessus. On peut seulement conjecturer, non sans
quelque vraisemblance, que, pendant la captivité à1 AntoineSaunier à
Pignerol et à Turin (N°« 528, 529, 543), Olivétan s'efforça de continuer
chez les Vaudois l'œuvre d'évangélisation qu'il y avait commencée en
1532.
18Fabri veut parler de la femme de Saunier et de celle de Froment.
t Olivétan n'était pas marié.
13 Farel répondit aussitôt à cet appel et vint passer un jour à Thonon