Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

266 OSWALDMYCOMUS AHENRIBULLINGER, AZURICff. 153?
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oswaid mtconius à Henri Bullinger, à Zurich.
De Bâle, 26 juillet 1537.
Inédite. Autographe. Archives de Zurich. Copie moderne dans la
CollectionSimler.
Sommaire. Le Roi, informé de l'hostilité de Caroli contre les Luthériens, lui a per-
mis de rentrer en France. Ce monarque s'imagine que les Éuangéliques professent
sur la divinité du Christ une doctrine anti-orthodoxe. Un second Français [Guillaume]
£itjût, abjurant les sentiments chrétiens qu'il avait puisés dans la société de
Orynœus, a également obtenu son rappel, et je crains qu'il ne s'etforce, non moins
que l'autre, d'arrêter les progrès de la piété au milieu de ses compatriotes.
Les dissensions des ministres bernois durent encore. Elles donnent lien, de la
part des étrangers, aux réflexions les plus défavorables. cr L'Évangile de Berne a
est devenu, grâce à la rapacité de certains [baillis], une locution proverbiale dans
le Pays romand. Les Savoyards disent «On a doublé nos impôts. Le bailli est
insatiable. Où est donc la justice que l'Évangile devait enseigner aux Bernois fa
S. Carolum audio réception m Gallias x, quôd Rex audierit ipsiun
reclamareLutherams. Nescio si res ita habeat. Illud certum est, Ecan-
gefii sectatores non ob aliam causmm pejùs apnd illiim audire, nisi
quôd putat eos non rectè sentire de divinitate Christi. Quôd si mine
recepisset istum, vt ad nos nobilis vir et pius 2, hodie retulit coràm,
is, vereor, frigidam suffusurus esset non segniter. Adfh-mavit idem,
Carolum propemeaum delyrare, unde quidam divinant, quae facit
non bene sibi conscium facere. Equidem nescio quid rei sit. Quam-
diu fuit apud nos, taliter egit, ut jurassem bonum esse viram.
Haec ideo scribo, ut mecum timeas, Galliam habere qui absterreat
magis magisque, ne recipiat Evangelium, atque hoc profectô con-
1 Voyez le N° 638, note 9.
2 Probablement Morélet du Museau, seigneur de Marcheferrière, qui se
trouvait alors à Scile (Voyez le N° suivant).