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Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

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424 G. FAREL ET J. CALVIN AU CONSEIL DE BERNE. 1538<br />

Quant à nous <strong>de</strong>ux, combien qu'il ne nous ayent déclairé la<br />

cause pourquoy ils nous déjectoyent <strong>de</strong> la ville, tontesfoys nous<br />

entendons qu'il ont prétendus <strong>de</strong>ux choses c'est que nous avons<br />

estés rebel<strong>les</strong> à leurs comman<strong>de</strong>mens, et que nous avou refusés la<br />

con formité <strong><strong>de</strong>s</strong> Cérimonies avec Messieurs <strong>de</strong> Berne, <strong>les</strong>quel<strong>les</strong><br />

sont toutes <strong>de</strong>ux faulses; car nous avons faict ce qu'estort en nous<br />

pour leur obéyr, et jamais n'avons simplement rejecté ycelle con-<br />

formité, mais plus tost, an contraire, protesté que nous voullions<br />

regar<strong>de</strong>r en quelle manière elle se pourroit bien traicter pour l'édification<br />

<strong>de</strong> l'Esglise T.<br />

Davantaige, il appert que c'est une vainne couverture, veuz<br />

qu'il estoyent prests <strong>de</strong> nous accour<strong>de</strong>r que cestuy affaire feust<br />

différé jusque à V assemblée <strong>de</strong> Zurich moyennant que nous voulsissions<br />

accor<strong>de</strong>r que nostre compaignion feust rejecter <strong>de</strong> l'office<br />

<strong>de</strong> prédication. Et pource que, contre la <strong>de</strong>ffence expresse <strong>de</strong> l'Es-<br />

ciïpture, n'avons voulsus consentir, par <strong><strong>de</strong>s</strong>pict il commencearent<br />

<strong>de</strong> nous presser <strong>de</strong> plus près 9.<br />

blasmé le magistral et <strong>les</strong> governeurs <strong>de</strong> laz ville, en proférant pluseurs<br />

parol<strong>les</strong> oultragieuses contre ycienlx. Avecque cella, az cause <strong><strong>de</strong>s</strong> dictes<br />

parol<strong>les</strong> luy az esté <strong>de</strong>ffenduz laz prédication jusque az ce que son cas<br />

soyt mys en droyt, comment az esté résoluz par Conseyl [Voy. N° 700,<br />

n. 3]. Et, nonobstant la dite <strong>de</strong>ffence, est allé prêché autjourduy. Et,<br />

cella avoyr entendus, n'on[t] cessé <strong>de</strong> proféryt pluseurs parol<strong>les</strong>, et que il<br />

prêcheront, vollés-vous aut non.<br />

< En oultre. az esté proposé au[x] dits prédicans, voyr si volloyent<br />

optempérer ès dites lettres <strong>de</strong> Messieurs <strong>de</strong> Berne [du 15 avril]. Lesquel<br />

prédicans on responduz que il n'en venllent fère, synon selon ce que Dieu<br />

leur az commandé. Et se son[t] offert <strong>les</strong> ditz prédicans et <strong>les</strong> aultres<br />

susnommés <strong>de</strong> volloyr fiancer le dit Coreau az quoy az esté responduz<br />

qu'il n'estoit pas borgoys, et qu'il l'estoyt détenuz pour mesprissance <strong>de</strong><br />

Justice. » Même jour. « Résoluz encore une foys d'aller prier Foret et<br />

Calvin voyr si veullent prêcher <strong>de</strong>maiën et donné laz cenne en laz forme<br />

<strong>de</strong> la missive .En cas <strong>de</strong> refus, qu'i[ls] se doygent déporter <strong>de</strong> prêcher<br />

<strong>de</strong>maiën. » Calvin répondit « que l'on n'avoy pas observéz le contenus <strong>de</strong><br />

la dite lectre, et le Santier lui intima la défense <strong>de</strong> prêcher.<br />

Les artic<strong>les</strong> présentés au syno<strong>de</strong> <strong>de</strong> Zurich, au nom <strong>de</strong> Cal,m et <strong>de</strong><br />

Farel, font entrevoir <strong>de</strong> quelle manière ces <strong>réformateurs</strong> auraient voulu<br />

procé<strong>de</strong>r <strong>dans</strong> cette affaire, si le gouvernement <strong>de</strong> Genève, au lieu d'exiger<br />

une réponse immédiate et. catégorique, eût consenti à discuter «amiablement<br />

» aveceux (Voy. Henry, op. cit. I, App., p. 47, etN» 700, renv.<br />

<strong>de</strong> n. 3).<br />

8 C'est-à-dire, jusqu'au 28 avril (N° 699, n. 7).<br />

9 Le Registre du Conseil <strong>de</strong> Genève ne dit rien <strong>de</strong> cette discussion.

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