Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

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SIMON GRYNjEUS A GUILLAUME FAREL. 153&
mentde loi inspirerplusde modestie;s'il eût voulusuivre nos conseils,il pouvait
rester ici en sûreté.
Cen'est pas sansmotifs que j'ai renoncéà mesleçons[de grec], car il mereste
iciune placeutile 4 remplir. J'aurais aidéavecplaisir vos messagers à faire leurs.
achats,et je les avais mêmeinvitésà déjeuner mais ils ne sont pas venuschez
moi.
S. Retuli ad Consulem nostrum quocl de Episcopo 2 jussisti ve-
rùm cum illi 3 non ampliùs dimidium apud nos diem commorati
sint, respondere in prœsenliarum nihil licebat. Lando autem pietatis
illius te et studii erga veritatem. De Claudio quod scribis, gau-
deo esse apud te Effice modo ut minus de se sentiat alicraanto.
Nam si obsequi consiliis nostris voluisset, nihil erat periculi ver-
sari apud nos potuisset, commodo Domini.
Ego quôd lectionem abdicavi 5, feci non ab re. Est enim et his
3 Nous pensons qu'il n'est pas ici question d'un évéque, de celui de
Lausanne, par exemple. Episcopus est probablement la traduction d'un
nom de famille (Lévesque ou Bischqff). Il s'agissait peut-être à'Anioni
Bischoff,bien connu à Genève, où il avait séjourné en qualité de commissaire
bernois (Voy. l'Index du t. m). Emprisonné en 1535 pour quelques
paroles imprudentes prononcées contre ses supérieurs, puis relâché à la
prière des dames de Berne, il fut arrêté de nouveau le 8 juin 1536, jugé
et décapité le 17. Claude Savoye écrivait de Berne au Conseil de Genève,
le 9 juin «Bichef et moy debvion fère nostret conte devan Messieurs;
més, pour aucune paroles dangerieuze, il a esté pris sus la messon de ville
et mené en la prizon hon [1. où]-il avoët déjà esté. (Mscr. orig. Arch.
de Genève.) Il est possible que Farel ait prié Ghrynœusde solliciter l'intervention
des Bftlois en faveur du Bernois prisonnier (Voyez, sur Antoni
Bischoff, Froment, op. cit. p. 90-91, 177. Lettre d'Ami Porral, 24 décembre
1535. Arch. de Genève. Manuel de Berne des 8, 17 et 18 juin
1536. Stettler. Schweizer Chronflc,P. II, p. 74, 75).
8 Les marchands genevois auxquels Farel avait remis sa lettre.
4 Ce personnage nous est inconnu.
5 II doit être question des leçons de grec que Grynœus donnait à
l'Université, et qu'il abandonna en 1536, pour enseigner l'exégèse du
Nouveau Testament. On lit, en effet, aux pages 349 et 351 des Athen»
Rauricœ « S. Grynaeus anno 1529 professionem grsecam adiit, eaque
se abdicavit anno 1536, ad explicationem N. T. translatus. » < S. Grynseus,
cum anno 1536 à professione graeca et collegii Acgusthuani administratione
ad professionem N. T. vocaretur, effecit, ut Oporinus, quem
grsecè doctissimum noverat, in stationem hanc utramque substitueretur. »
Mais comment concilier avec ce dernier passage l'assertion suivante de
Calvin et de Farel, qu'on trouve dans leur lettre écrite de BAIe à Viret,
vers le 5 juin 1588 c Nihil adhuc habemus constitutnm, quôd Qryruem
gymnasii curam Oporinodemandant ? »