Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

282 LES PASTEURS DE GENÈVE AUX PASTEURS DE ZURICH. 1537
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en adhérant à la ConfessionHelvétique, ou elles sont employées.Nous avons seulement
refusé de souscrire &des formules que nous devions accepter, disait notre adversaire,
sous peine-d'être déclarés hérétiques. Cédersur ce point, c'était détruire
tout ce que notre ministère avait édifié. Nous ne sommes pas non plus hérétiques,
pour avoir donné à Jésus-Christ le titre de Jéhovah; car nous avons démontré qu'il
possède de toute éternité les attributs de la nature divine.
Examinons maintenant s'il est vrai que, par de mauvais procédés, nous ayons
poussé i bout CSwoK?–Nous l'avons, au contraire, contenu dans le devoir tant
que nous avons pu, jusqu'au moment où, en pleine église, il a recommandé les
prières pour les morts. Son collègue Vîret s'est vu citer devant le Conseil de Lausanne
et accuser d'arianisme Calvin, qui, sur notre demande, y était accouru, a
été, ainsi que Farel, en butte à la même accusation, bien qu'il l'eût réduite a néant
par certains passages de notre Catéchisme.L'affaire a été déférée au Conseil de
Berne, et Calvin s'est rendu dans cette ville, pour y demander la convocationdu
Synode. Vous savez déjà quel a été le résultat de cette assemblée.Nous avions14
devant nous un adversaire furieux; nous nous sommes défendus.
Nous vous demandons de recevoir notre apologie dans l'esprit qui l'a dictée et
de vous prémunir contre les faux rapports; nous venons d'éprouver, en effet, com-
bien le silence nous a été nuisible. Nous ferons certainement tout ce qui dépendra
de nous pour affermir l'union entre votre église et la nôtre. Si nous avons tort en
quelque chose, nous comptons sur vos avertissements.
Gratia vobis et pax a Deo patre et Domino Jesu Christo, fratres
observandi 1
Cum nobis eas turbas Carolm excitasset, quarum rumor ipse
omnes propè Germante ecclesiascommovit, etsi eas paulo post
extinctum iri sperabamus, ut inanes prorsùs erant et ex frivolis
duntaxat calumniisnatae,ne quis tamen scrupus bonorum virorum
animisinsideret, operam quam licuerat dederamus, ut innocentia
nostra vicinis ecclesiistestata foret. Nequedubium nobis est, qnin
confessionemnostram, adjancta brevi epistola, Grynœus,ut rogatus
erat, ad vos misent2 unde perspicere facile fait quàm juste ab
Ma belua essemus impetiti. Verùm quoniam esse isthic quosdam
audimus qui non dissimulanter adhnc obmurmurent, ac nos moliri
clancularium nescioquid fremant alios verô, qui nostra improbitate
et petulantia impulsum fuisse Carolum causentnr, non pessir
mum'alioqut hominem, ut ganta intempérie Christi ecclesiasperturbaret*,
utrnmque ut habeat, paucis perstringere visum fuit. Nam
ut totam historiampluribusin praesenspersequamur, per temporis
angustias minime licet. Sed enim quid morosis illis censoribus res-
• Voyezla finda N° 684et le commencement
da N° 644.
» Voyez le N° 644, renvoi de note 4 et le dernier paragraphe du texte.