Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

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GUILLAUME FAREL A CONRAD PELLICAN, A ZURICH. Î538
nous infligent nos concitoyensne sont pas moins pénibles. Mais c'est le Seigneur
qui nous impose cette croix notre devoir est de la porter avec soumission.
Les pieux frères qui vous remettront ma lettre veulent s'arrêter quelque temps
dans votre ville et chez d'autres frères de l'Allemagne. Ils pourront vous dire
combienil est nécessaire que nous soyons soutenus par les prières des frères, afin
que nous exercions dignement notre saint ministère et que le peuple en retire des
fruits. Deux des Anglais nous ont quittés, il y a peu de jours, pour retourner à
Zurich; Os nous ont tous édifiés. ils seront, je t'espère, utiles dans le champ du
Seigneur.
S. Gratiam et pacem a Deo Qiiem valde commendas, dignum
sanè Vincentium l vidimus, frater charissime, ac am[icè] contulimus
cum eo, habemusque tibi gratiam omnes, quod nobis depinxeris
tam christianum pectus; ne [1. nae] si peccatum f[uit], in
non excipiendo tanto fratre milltô magis fuisset. Dominus multos
ejusmodi suscitet verè pios, disturbatis tot fucis, quibus omnia
plena sunt Mira affecti fuimus lœtitia de us quae scribis de Lutero2.
Faxit Dominas, uLtandem plena constet concordia et tam
firma, quàm est ad aedificationemomnium necessarial Plarimùm
expediret ut constituta a[ntea] dispicerent omnes ecclesiae super
disciplina, quas prorsûs sublata periit, sine qua nemo non videt
non poss[e conjstare ecclesiarum aedi6cationem.Christus suorum
tangat corda, ut huic incumbant! Capitoet Bucerus,alii,repu[gnantes]
fuere propter tam diu dilatum Martini responsum 3; sed nunc
puto abundè factum esse satis per literas Martini, quas vellemus
communes omnibus; ex te tantùm rescivimus. Grynœus aliquid
scripsit.
Aliunde habemus quod nos conficiatet ecclesiam turbet, non
quod consolationi serviat. Verùm Dominus turbatoribus tantum
excitabit tut'barum, ut satientur plenè. Non satis habent, domi perpetuas
si habent lUes, nisi et aliis tumultus excitent*, nihil veriti
Ce personnagenonsest inconnu.
Pellicanavait donnéà Farel quelquesrenseignementsur la réponse
de Lutheraux Villesévangéliques(N° 685,renv. de n. 4).
La Confessionde Foi helvétiqueavait été remise à Luther versla
fin de février1587.Étant alors malade,il s'était contentéd'en accuser
réceptionà JacquesMeyer,bourgmaltrede Baie.Unelettre de Mélanchthon,
datéede Smalcalden,le 15marssuivant,avaitannoncéaux Suisses
que Lutherleur répondraitdès qu'il serait guéri (Voy.Lud. Lavaterus,
op. cit. f. 30. Ruchat, V, 12, 13, 14).
U s'agit de MM. de Berne,dontles procédés,tour à tour amicaux
et hostiles,avaientencouragéles adversairesde Fard et de Calvin]de