Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

1537 CHRISTOPHEFABRI A GUILLAUMEFAREL, A
quoque fratrum gratiâ plu[rimùm timerem], ac ne post discessnm
nostrum in ovicnlas grassarentor lupi graveis. Quid, si protestatione
fllis oblata id admisérîmus, aut nonnnQisconditionibas additis,
vel citra conditionem, juxta fllud Mat. 5: « Si qnis te adegerit,
etc.9? Hoc enim mmister bonâ conscientià agere potest,
nisi manifesté immineat offendiculi periçuium. Vale, satutato et
consulto Calvino*, Choraudo.,Sonerio et omnibus aliis fratribns.
Tononii, 13 Octob. 1537.
(Inseriptio:) Suo Gnlielmo Farello. Genevae.
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Tans Chmstop.[orus].
Christophe fabm à Guillaume Farel, à Genève.
De Thonon, 19 octobre 1537.
Inédite. Autographe. Bibliothèque des pasteurs de Neuchâtel.
Sommaibe. Hier, au moment od quelques-uns des frères recevaient leur traitement,
Denis [Zamberf] s'est présenté devant le Bailli, sans y être appelé, et, après nous
avoir reproché notre tyrannie et rappelé ses travaux herculéens, il a tourné contre
moi toute sa fureur. Le BaHUme disait « Si vous le voulu, je le paierai comme
les autres. » e Cela vous regarde, ai-je répondu je ne suis pas le boursier des
Bernai»; mais, de peur que vous ne mettiez en doute notre véracité, nous prouverons
d'ici &lundi les accusations que nous avons formulées contre Zombert. » Celui-ci,
pendant notre dîner, n'a pas cessé de nous déchirer et de nous imputer de
nouveauxméfaits. Juges par 14s'il est urgent d'éloigner définitivementune pareille
Le passage du chapitre V de l'Êvangfle selon St. Matthieu auquel
Fabri fait allusion est le verset 41 «Si quelqu'un te veut contraindre
d'aner avec lui une lieue, vas-en deux. »
4 Noua ne savons quelle fut la réponse de CbZoih. Mais on est en droit
de supposer que
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les innovations introduites par les Bernois dans les églises
romandes ne lui semblèrent pas de nature à nécessiter la démission
de Fàbri et de ses collègues. (Voy. le N° 581, n. 6, et le commencement
de la lettre de Fabri du 12 novembre).