Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

-418 PIERRE LIZET AUCHANCEUER DU BOURG. 1338
amiable et chrestienne, de ne dilayer plus longuement telle affaire;
ains, des l'instant ceste reçue, mettre ordre entre vous que les
vices qui régnent an milieu de vous, comme les blasphèmes, l'ivrognerie,
les jeux, danses, paillardises, et autres semblables,
soient réfrénés, chastiés et punis comme il appartient, afin qu'il
n'y ait pointde dissemblanceentre nous, qui nous vantons estre de
mesmereligion3, et que le nom de l'Étemel ne soit point blasphémé.
Qu'il vous plaise recevoir telle remonstrance fraternelle,
de mesme volonté et affection qu'elle est procédée de nous; cela
réussira à la gloire de Dieuet à vostre propre honneur et louange,
à quoi vous tend[e] le Seigneur favorablement la main Datum xv
AprilisI5388.
702
Mscrit. orig. Arch. de l'Empire, J. 966. Suppl. du Trésor des Char-
tes. Fragment dans le Musée des Archives de l'Empire, p. 343.
Copie communiquée par -M. Théophile Dufour, de Genève.
Sommairk. Après avoir aFfirméqu'un seul des membres de la famille Philippe de Ger.ave
est en prison, Lizet demande les ordres dn Roi, afin de poursuivre le procès
du libraire Jean Marin, éditeur du Cymbdbm mvmdi.Le libraire Jean de la Garde
et d'antres héritvpies ont été récemment brûlés à Paris.
Monseigneur,
Naguèresil a pieu au Roym'escripreqae par cy-devantil m'a,-
• Après avoir réalisé l'unité des cérémoniesdans son propre
et dans celui des Genevois,Berne aurait voulu obtenir les mêmes résultats
à Neuchatel. Mais ici la chose était plus difficile,parce que les rites
introduits par Farel dans les églises neuchàteloises avaient plus de huit
ans d'existence.