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Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

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172<br />

LE CONSEIL DE BERNE A SES AMBASSADEURS. 1537<br />

<strong>de</strong> leurs consciences; an <strong><strong>de</strong>s</strong>moarant, [étant] prest <strong>de</strong> corps et biens<br />

pour servir et obéyr non tant seulement aux roys et princes, mais<br />

aussy <strong>de</strong> bien faire à tout le mon<strong>de</strong> en toute tranquillité, ainsin<br />

que la Parolle <strong>de</strong> Dieu, qu'est l'Évangille <strong>de</strong> paix et- doctrine <strong>de</strong><br />

patience, le veult. Prions <strong>de</strong> rechieff sa dite Majesté <strong>de</strong> prendre <strong>les</strong><br />

choses à cueur, et leur miltroyé franchise <strong><strong>de</strong>s</strong> consciences, avec<br />

une pure et non conditionée révocation ou rappell, sans <strong>les</strong> cons-<br />

traindre à se <strong><strong>de</strong>s</strong>dire, et ce pour l'honneur <strong>de</strong> Dieu et <strong>de</strong> Mes-<br />

sieurs 9.<br />

Secrétayre DEBERNE.<br />

avant que nous fussions onys. Pourtant, nous avoir bonne espérance<br />

que S. M. en usera [avec] telle grâce envers ses subjectz, aussi bien que<br />

envers nous. La modération laquelle nous estre en S. M. requérons,<br />

séparera bien ceulx quelz Sathan mesle parmi <strong>les</strong> enfants <strong>de</strong> Dieu, pour<br />

exciter secteset séditions. »<br />

9 La minute <strong>de</strong> la rédaction plus développée se termine par le paragraphe<br />

suivant, qui est d'une autre main c Aussi <strong>les</strong> aucuns d'iceulx<br />

pouvres subjectz <strong>de</strong> S. M. mentionnent d'avoir ouyt réciter, que <strong>les</strong> Seigneurs<br />

du grand parlement <strong>de</strong> Paris ont faict <strong><strong>de</strong>s</strong> secrètes et non pas bien<br />

congruentes protestations et diffinimens, que quand Dieu auroit appelé<br />

avec Luy (ce que Dieu ne voulsist pas!) Sa Majesté Royale, ilz exécuteroient<br />

et mettroient à toutes gran<strong><strong>de</strong>s</strong> punitions et rigueurs ceulx qui auroient<br />

cuydé et imaginé d'estre en tranquillité et hors <strong>de</strong> quelconque dangier<br />

par le pardon et privilége donné par S. M., que [1. ce qui] seroit<br />

chuse trop pernicieuse et que S. M. ne doibt tolérer et agréer. Pour ce,<br />

sera <strong>de</strong> sa clémence <strong>de</strong> y pourveoir. »<br />

Un nouveau paragraphe, qui n'existe que <strong>dans</strong> la copie <strong>de</strong> la susdite<br />

rédaction, contient ce qui suit « Nos dits Ambassa<strong>de</strong>urs remercieront<br />

bien humblement Monsieur le Grand-Maistre <strong>de</strong> France [Anne <strong>de</strong> Mont-<br />

morency], <strong>de</strong> se qu'il a esté cause, d'une part, <strong>de</strong> faire donner le rappel<br />

pour ces povres gens, à nostre requeste [c.-à-d. en mai 1536], et luy dire<br />

qu'en tout ce que le plaira, nous luy obéyrons <strong>de</strong> bien bon cœur. »

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