Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

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CHRISTOPHE FABRI AGUILLAUME FAREL, AGENÈVE. 1557
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CHRISTOPHEfabri à Guillaume Farel, à Genève.
De Thonon, 12 novembre 1537.
Inédite. Autographe. Bibliothèque des pasteurs de Neuchâtel.
Sovxàxsb. Hier, je me stris entretenu avec notre nouveau baiiïif, et je l'ai amené à
reconnaftre que les rites de notre église sont les plus conformes à l'Évangile. n a
fini par me révéler que ses supérieurs n'introduiront pas les rites nouveaux dans
les paroisses od il en résulterait quelque scandale. Notre réponse écrite devra lui
être remise jeudi prochain, et il l'enverra à Berne.
Nous avons ici quelques personnages qui désirent apprendre l'hébreu et le grec.
Veuillez donc nous envoyer des grammaires avec le Nouveau Testament grec qui
devait nous être livré par le relieur de votre collége. Albert, notre principal, a
interprété à Berne l'épître aux Romains. David a conservé les fonctions de sousmattre.
S. Heri salis prolixe conveni modernum prœfectoremnostruml,
adeô ut fateretur rilus noatros' alüs guriores esse, atque tandem
mandato Dominorum hanc conditionem additam inter confabulandum
detexit c Sic enim fieri volumus in locis in quibus citra offendiculum
haec introduci poterunt $. Haec quum audirem prae
gaudio totus gestiebam in animo. Die postremô responsionem
scnpto hinc ad diem Jovis sibi concedi jussit, Bernam mox mit-
1 Le nouveaubailli de Thonons'appelaitNicolasdeDiesbaeh.Le 21
octobre1537,J.-R. Nœgueliécrivait de Thononan Conseilde Genève
qu'il attendaitprochainementles députésbernoischargésd'installerson
successeur.
C'est-à-dire, les rites usités à Genève dans l'administration des Sacrements
(Voy. N°« 581, n. 6 663, n. 1. Ruchat, IV, 451, V, 58).
Cette dernière phrase était sans doute empruntée aux instructions
que le bailli de Thonon avait reçues de ses supérieurs. Elle fut insérée
dans l'édit relatif aux cérémonies qui parut en avril 1538, et dont Ruchat
a donné le résumé, t. IV, p. 459.