Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

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LE CONSEIL DE BERNE AU CONSEIL DE GENÈVE.
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LE CONSEIL DE berne an Conseil de Genève.
De Berne. 11 juillet 1536.
Inédite. Manuscrit original. Arch. de Genève.
1536
•sommaire.Berne recommandeà Genève«n ijenlUAmivme exilé de France pour la
causede l'Évangile.
Nobles, magnifficques Seigneurs, singuliers amys et trés-chiers
rombourgeoys
Noble homme le fils de feuz général Morelet nous a donné d'en-
tendre comme il aisse certains alTayres par delà, tant en vostre
ville que ailleurs, pour aulxquieulx mectre ordre, ilz s'en va par
devers vous, nous requérans luy oultroyer lettres de faveurs à
vous 2. Et, pource que sûmes tant à cause de ce qu'il est favorisant
au Saincl Évangile, dont à celle cause a esté deschassé de
France, que aultres services par luy et les siens à nous desmontrés
enclins luy pourter faveur et ayde en toutes choses licites,
et que croyons nous lettres envers vous ne luy seront nuisantes,
1 Celui des tils du général Morelet dont il s'agit ici est ce Mordet du
Museau, seigneur de Marcheferrière, dont nous avons publié trois lettres
dans le tome précédent (Non475, 476, 478).
2 Le Conseil de Bâle avait également remis au Sr de Marcheferrière
une lettre adressée aux Syndics de Genève, et qui renferme les passages
suivants c Nobilis ac doctus vir Moréletus Maurus, dvis noster, prsesentium
exhibitor, nonnulla suarum rerum Vestris Humanitatibus exponenda
habet, quemadmodum à se ipso accipietis; prœterea, nos Vestris Humanitatibus
ipsum commendare dignaremur precibus adiit. Quum itaque
viro perquàm pio, probo atque honesto, morem gerere omnino parati simus,
V. H adhort:\mur, prœfattim Moreletum, nostri causa, commendatum
habere, suaque proponenda œquis auribus et audire et exaudire
velitis Datae Basileae in Senatu nostro, prima die Julii k.d.xxxvi »
(Minute orig. Arch. de Bâle).