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Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

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1536 LE CONSEIL DE BERNE AU CONSEIL DE MOUDON. 38<br />

550<br />

LE CONSEIL DE bebne au Conseil <strong>de</strong> Moudon.<br />

De Berne, 20 avril 1536.<br />

Inédite. Minute originale. Arch. <strong>de</strong> Berne.<br />

Sommaire.MM.<strong>de</strong> Bernereprochent an Conseil<strong>de</strong> Mondonle méprisantaccueilque<br />

ses ressortissantsont faità un prédicateur<strong>de</strong> l'Évangile.Les conseillers<strong>de</strong> Moudon<br />

<strong>de</strong>vrontcomparaitreà Berne <strong>dans</strong> quatrejours, en produisant tous leurs titres et<br />

franchises.<br />

L'Advoyer et Conseil <strong>de</strong> Berne ad nous chiers et féaulx <strong>les</strong> nonies<br />

et bourgeois avecque la communaulté <strong>de</strong> la ville et ressort <strong>de</strong><br />

Mouldon. Salut 1<br />

Nous somes esté advertis <strong><strong>de</strong>s</strong> oprobres, injures et violances que,<br />

ces jours passé[s], havés dictes et faictes à ung prédicant annun-<br />

ciant la Parolle <strong>de</strong> nostre salut en nostre ville <strong>de</strong> Mouldon sem-<br />

1 C'était Jean <strong>de</strong> Tournai), pasteur <strong><strong>de</strong>s</strong> Évangéliques <strong>de</strong> Payerne. Cela<br />

résulte <strong><strong>de</strong>s</strong> instructions du Conseil <strong>de</strong> Moudon aux députés qu'il envoya<br />

auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> Bernois, pour répondre à la présente lettre « Pour ce que.<br />

<strong>les</strong> nob<strong>les</strong>, <strong>pays</strong>ans et sujets, tant <strong>de</strong> la ville, châtellenie, que du ressort,<br />

vinrent faire le serment et fidélité à nos dits Seigneurs, leur fut expressément<br />

réservé que l'on ne compelliroit nul d'avoir prédicant, si on ne<br />

le vouloit avoir A cette cause, étant arrivé au dit Moudori, le jour<br />

<strong>de</strong> Pâques [16 avril], le prédicant <strong>de</strong> présent, sans savoir ni être averti que<br />

personne <strong>de</strong> la ville ni <strong>de</strong> la terre le voulût avoir, fut <strong>de</strong>mandé à M. le<br />

BaiTKs'il l'avoit fait venir? Lequel dit expressément que non, toutefois<br />

qu'il savoit bien, par une lettre missive <strong>de</strong> Payerne, qu'il <strong>de</strong>voit venir.<br />

Alors furent mandés ceux <strong>de</strong> la terre et ressort, pour <strong>les</strong> avertir du cas.<br />

Laquelle congrégation ne se trouvera être faite nullement par mauvaise<br />

intention, effet ni vouloir, et n'a été fait chose contre l'autorité <strong>de</strong> nos<br />

dits Seigneurs, mais seulement <strong>les</strong> susdites conditions d'avertir <strong>les</strong> dits<br />

<strong>pays</strong>ans <strong>de</strong> la venue du dit prédicant, et si leur plaisoit l'avoir ou non.<br />

Sur quoi, ceux <strong>de</strong> la ville étant retirés à part, <strong>les</strong> dits <strong>pays</strong>ans conclurent<br />

entre eux et puis vinrent dire à ceux <strong>de</strong> la ville, qu'ils ne voulaient

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