Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

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CHRISTOPHE FABRI A GOILEAUME FAREL, A
semper retineremns, qnod patria (sic) esset4; alium verô literas
scripsisse ipsis laenonibusindignas; adbaecunum esse qui, ubi aliqaandin
Verbum administravit, Lugdunum concessit atqae fflic
apud rasum confessusest, et, vorato cum fllis pastaceo deo, demum
rediit et adhuc ministrat. Haecfratrum praesentinmmémorise
inhaerere jussi, donec rationem omnium calumniarum redderet,
hosque proderet quibus me in his connixisse asserebat. Vide igitur,
mi frater, ne tantam pestem sic langnidè proQigando tandem noxiam
sentiamas. Quidpatas apnd alioseffatiatquantumque insaniat,
quam inter ministros sic furiat, ut nos omnes suspectos habeat, te
potissimùm ac me, quibas summè invisum se à tribus annis affirmabat1?
Quamobrem fratribus omnibus diem lunae dramus, qui
unanimiter se hic adfuturos polliciti snnt, hujusque sententiae faeront,
nt tu aut Calvinus, vel uterque, si licet, non deficiatis, sed
multorum fratrum testimoniis atqae suffrages collectis, eorum
maximè qui a Neocamohominem noverunt6. Nos quoque idem
faciemus.
Censuras omniumfratrum heri absolvimus,Francisco8 et duorum
Regalium [1.daobus Begalibus]9, Frumento et Alexandro10
Nousne savonsà quelcompatrioteil est fait ici allusion.
5 Fabri et d'autres pasteurs neuchâteloisavaientfait, en 1534, à
Neuchâlél,la connaissancede Lambert.Celui-cidut, en effet,assistera
la congrégationqui setint dans cettevillele jeudi 15 octobre,mêmeannée
(Voy.N°482, renv. de n. 16),et il est mêmeassez probablequ'il
desservitune paroisseneuchâteloise,avant d'être appeléà Sometan,le
9 septembre1535(Voy.le N°588,renv. de n. 3, et le N°526).
8 Ceuxdes ministresen activitédansle Chablaiset dans les contrées
voisinesqui avaientpu connaîtreLambertà NeuchâtelétaientFabri, MichedPorret,
Froment,Saunier,Olivêtan,et peut-être Calvin.Nous omettonsà
desseinEimerBeynon,parce qu'il avaitreprissesfonctionsà Serrières
(comtéde Neuchâtel)en février1537.
7 L'institutiondes censuresentre lesministresd'une mêmeclassedoit
être attribuéeà Farel. Onsait, en effet,par lesrequêtesdu Synoded'Yverdon(8
juin 1536),que les censuresecclésiastiquesétaient en usage
à Neuchâteldepuis1531(Voy.la page 64, lignes12-15).
8 Est-ceFrançoisdu Pont, natif de l'Agénois,et quenoustrouverons
à Genèveen février1538?
9 Jean et ClaudeBegis.Nousignoronsles antécédentsde ces deux
personnages.Jean remplissaitpeut-être déjà lesfonctionsde pasteur à
Maxilhj(N°627,n. 9), oùil mouruten 1538. Il y avait alors àVilleneuve,à
Évian,à Thononet à Genève,plusieursfamillesqui portaient
le nomde Beyou de Begis.
10 Voyezle K»641,note2.