Correspondance des réformateurs dans les pays de langue française

1538 LECONSEILDEBERNEAUCONSEILDEGENÈVE; 403
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LEconseil DEbebne an Conseil de Genève.
De Berne, 20 mars 1538.
Minute originale. Arch. de Berne. Publiée en partie par A. Roget,
op. cit. 1, 82.
Souxaibe.MM.de Bernedésirentque Farelet Calvinse rendentau synodede
Lausanne;maisils n'yserontcependant admisquedansleeasoùles Genevoiset
leurs prédicateursauraientpréalablement acceptéla cérémoniesde l'égliseber.
voue.
Nobles, etc. Nous vous avons par cy-devant, par noos lectres,
priéz de vouloir envoyer au Synode que soy tiendra à mie-caresme
à Lausanne, Maistre Guillaume Farel et Chautoin1, ce que ancore
présentement desirrons, toutteffoys par condition que premièrement
eulx et aultres vous prédicants et vous, vous accordés de
vous con former avecque nous touchant les cérémonies. Ce faisant,
sera ousté à nous voisins occasion de calumnier et blasmer nostre
religion, et servira à union des esglises.Pour autant yadvisé avecque
vous dits prédicans amiablement', affin qu'eulx soyent admis
Voici le contenude la lettre àlaquelleMM.de Berne font ici allusion:
«Nobles,etc. Noos avons,pour bien et union de nons prédicans, aviséde tenir ung synodeà Lausanne sur la dymenched'en my-careme, qu'est le
dernier jour de ce moys,– vous sur ce prians le notifBerà maistre Ghtilliaume
Faret et maistre Jehan Caîvinm et [leur] permectre de soy trouver
illaicq sur le dit jour. En ce nons ferés singalïer-plaisir à reveoir,
aydant Dieu, auquel.prions vousavoiren sa saincte garde. DatumvMartii,
anno, etc., xxxvnx?»(Mscr. orig. Arch. genevoises).
Messieursde Berne ignoraient encore que, le lundi 11 mars, c'està-dire,
le jour même où leur lettre du 5 (Voy. n. 1) était parvenue aux
magistrats genevois,ceux-ci, irrités contre les prédicateurs, avaient tranché
la question dea cérémonies, sans les consulter. 0a lit, en effet, dans
le Registre de Genève; au 11 mars: «Conseildes Deux-Cents. MonaQu*