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documents pour servir a l'histoire

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et brise une lampe qui communique le {eu à la première maison(i). Ce sont<br />

peut-être ces troupes qui, venant de Houx, ont passé par Devant-Bouvignes,<br />

tard dans la soirée et y ont fait prisonniers tous ceux qui s'étaient cachés<br />

dans la maison Laffut. Six de ces hommes, comme nous le dirons bientôt,<br />

ont été exécutés devant l'Abbaye.<br />

Enfin, vers z3 heures, après avoir bien rempli sa journée, le capitaine<br />

Wilke, c'est toujours lui, a l'heureuse fortune de rencontrer le<br />

commandant de division Edler von der Planitz, qui lui intime derechef<br />

l'ordre d'agir sans le moindre égard contre ces fanatiques francs-tireurs<br />

et d'user des moyens les plus énergiques. Il savait à qui s'adresser !<br />

Wilke, encouragé, se mit aussitôt à l'œuvre et cerna une maison isolée de<br />

laquelle on aurait tiré sur un escadron de hussards. Il la fouilla, mais n'y<br />

trouva personne. Néanmoins, il la fit incendier. Ce fut la dernière action<br />

du capitaine Wilke en cette journée mémorable du 2.3 août 1914 (2).<br />

Mais revenons un peu en arrière <strong>pour</strong> raconter plus en détail deux<br />

faits consignés dans le récit du Père Prieur de Leffe : la fusillade collective<br />

des ouvriers de la Manufacture de Tissus et les dernières victimes de<br />

Devant-Bouvignes.<br />

§ 8. — A la « Manufacture de Tissus ».<br />

Il nous reste à dire encore, toujours d'après les <strong>documents</strong> allemands<br />

eux-mêmes, dans quelles circonstances la fabrique de Leffe fut<br />

incendiée.<br />

Voici le résumé des rapports 64 et 65 du Livre Blanc. Vers minuit,<br />

la compagnie de mitrailleuses placée à la queue du régiment d'infanterie<br />

n° loz, venant de Houx, arrivait à Leffe, et les derniers véhicules allaient<br />

passer sur un pont, construit par les troupes, lorsque deux coups de feu<br />

furent tirés par deux hommes revêtus de vêtements de femme et cachés<br />

à l'orifice d'un canal qui conduisait de la Meuse à la fabrique (3). Ce fut<br />

comme un signal, et aussitôt des francs-tireurs cachés dans la fabrique<br />

tirèrent des fenêtres, bien pendant 5 minutes, sur les troupes. Les narrateurs<br />

ne disent pas ce que firent les soldats. Mais ils ajoutent que, peu de<br />

(i) Le fait, rapporté par le lieutenant Lucius (annexe 29), <strong>pour</strong>rait bien viser te capitaine Nitae, commandant<br />

la compagnie de mitrailleuses du R. I- n° 177 (voir annexe 38.I.<br />

(2) Tous les faits que nous venons d'avancer sont consignés au long et au large dans le Livre Blanc, et<br />

notamment dans le rapport très détaillé du capitaine Wilke (annexe 26, pp i56 à 1S9).<br />

(3) Nous avons déjà eu l'occasion de parler de ces deux hommes revêtus de vêtements de femme et avons,<br />

croyons-nous, mis fin à la légende accréditée par le Livre Blanc. (Voir plus haut, pp. 83 et 84.)<br />

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