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documents pour servir a l'histoire

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Au total donc, \6 compagnies et 4 sections de mitrailleuses,<br />

mais pas un seul canon.<br />

Ces forces françaises, que nous venons d'énumérer, allaient se<br />

rencontrer à Dinant le i5 août avec deux divisions de cavalerie d'avant-*<br />

garde, la division de la garde et la 5 e division, appuyées de trois<br />

bataillons d'infanterie, les 11 e , 12 e et t3 e chasseurs (1).<br />

N° 3o3. Dès la pointe du jour, une section du 148 e établie à la Citadelle était<br />

partie en patrouille sur les hauteurs de la rive droite. Vers 5 heures, la<br />

12 e compagnie du III e bataillon du 33 e régiment reçoit ordre de monter au<br />

fort. Le capitaine Carton l'y mène. Les obus ennemis ne tardent pas à éclater<br />

sur la ville et la rive gauche de la Meuse. Un des premiers atteint l'Hospice,<br />

qui avait cependant bien ostensiblement arboré la Croix-Rouge. La<br />

10 e compagnie, commandée par le capitaine Bataille, est bientôt envoyée en<br />

renfort à la Citadelle, avec ordre de gagner du terrain en avant, <strong>pour</strong><br />

éloigner l'artillerie allemande. Elle est d'abord maintenue en réserve dans<br />

les couloirs du fort. Mais bientôt une mitrailleuse allemande parvient à<br />

s'approcher à cent mètres de la première ligne de la défense qui se replie.<br />

C'est alors que les soldats de la 10 e compagnie mettent baïonnette au canon<br />

et s'élancent <strong>pour</strong> contre-attaquer. Les pertes de part et d'autre sont grandes :<br />

le capitaine Carton et bon nombre de ses hommes sont tués. Les survivants<br />

refluent dans la cour intérieure du fort. L'ennemi, impressionné par cette<br />

tentative, ne <strong>pour</strong>suit pas aussitôt, et les débris des deux compagnies s'échappent<br />

par l'escalier et traversent <strong>pour</strong> la plupart le pont, où de nouvelles<br />

pertes sont à déplorer. Le capitaine Bataille y est blessé. Outre les morts,<br />

les Français ont dû abandonner à la Citadelle un certain nombre de blessés.<br />

Plusieurs soldats restés sur la rive droite ont été faits prisonniers l'aprèsmidi;<br />

une trentaine notamment, réfugiés dans les caves de M me Veuve Roland,<br />

à Meuse (2). Somme toute, les deux compagnies avaient perdu 5o p. c. de<br />

leurs effectifs.<br />

Voyant la tournure des événements, le chef de bataillon Bertrand téléphone<br />

de tous côtés <strong>pour</strong> demander en grande hâte l'appui de l'artillerie.<br />

En attendant, les « JJ » allemands pleuvent aux abords du pont et route<br />

de Philippeville, par où doivent arriver les renforts français.<br />

Tandis que les trois compagnies placées sous les ordres du commandant<br />

(1) Die Scblacbten und Gefecble des Grossen Kxieges jçi4^içi8. Quellenwerk nach den amtlichen<br />

Bezeichnungen zusammengestellt votn Grossen Generalstab, 1919. Verlag von Hermann Sack, Berlin. —<br />

Des tombes au cimetière de la Citadelle de Dinant indiquent des soldats allemands, appartenant au 12 e<br />

et i3° R. I.<br />

(2) M- Legrand s'était réfugié chez sa voisine M me Capelle, rue du Palais de Justice. (Voir fig- 212, n° 3.)<br />

Dans le courant de l'après-midi, il vit arriver le lieutenant de gendarmerie Leduc, l'adjudant Hubert, le maré.chai<br />

des logis Dom, un gendarme d'Eccloo et un soldat français. Tous les cinq passèrent par les jardins chez<br />

Henin, où ils échangèrent leur uniforme contre des habits civils. Les Allemands, des hauteurs, ayant" vu<br />

tout le manège, M. Legrand ne jugea pas prudent de rester dans la même maison et passa, avec les<br />

siens, dans celle du docteur Mabille.

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