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documents pour servir a l'histoire

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Tout au sud, dans le courant de l'après-midi seulement, le<br />

iot e régiment d'infanterie débouche dans la vallée de la Meuse par la<br />

route du Froidvau, en vue de construire un pont de bateaux en amont du<br />

Rocher Bayard. Pour la sécurité des troupes, les habitants sont faits<br />

prisonniers et retenus comme otages. On leur adjoint tout un groupe de<br />

civils de Neffe, à qui on a fait passer l'eau en barque. Sous prétexte que<br />

les Français tirent sur eux, les Allemands rangent ces otages, au nombre<br />

de quatre^-vingt-neuf, le long du mur du jardin Bourdon et les abattent<br />

sans merci. Soixante-seize sont tués, dont trente-huit femmes. Parmi les<br />

victimes, il y a sept enfants de moins de deux ans ; la petite Mariette Fivet<br />

n'avait que trois semaines !<br />

Passant sur l'autre rive, les soldats du 101 e régiment continuent à<br />

employer leurs barbares procédés d'intimidation et de vengeance. Le<br />

bombardement avait déjà fait à Neffe plusieurs victimes ; l'infanterie en<br />

augmente le nombre. Les familles Burniaux, Even, Lempereur et Dauphin<br />

eurent particulièrement à souffrir; cette dernière perdit cinq de ses membres.<br />

Mais de toutes les horreurs accumulées en cette fatale journée, une<br />

des plus criantes est le drame de l'aqueduc de Neffe. Cinquante-cinq<br />

personnes qui s'y étaient réfugiées sont assaillies à coups de fusil<br />

et de grenades : vingt-trois sont tuées, douze blessées. C'est le major<br />

A. M. E. von Zeschau qui porte devant <strong>l'histoire</strong> l'infamie de ce crime.<br />

Saint-Médard n'eut à déplorer le dimanche que la destruction d'un<br />

certain nombre d'immeubles atteints par l'artillerie ennemie. Les Français<br />

avant de se retirer, vers 18 heures, font sauter le pont, et c'est le<br />

lendemain seulement que le quartier est envahi, alors que la soif de cruauté<br />

des Allemands semble quelque peu apaisée.<br />

La commune de Bouvignes, indépendamment de la section établie<br />

sur la rive droite, fut d'abord abondamment bombardée pendant la<br />

journée du ^3, notamment l'ambulance établie au château et l'église.<br />

Le soir, les premières troupes ennemies prirent pied sur la rive gauche.<br />

L'énergique intervention du bourgmestre arrêta l'incendie projeté de la<br />

commune et le nombre des victimes ne fut pas très élevé.<br />

La journée du lundi voit encore perpétrer quelques crimes dans les<br />

différents quartiers de la ville. Celui de Montferrand est complètement<br />

évacué et les habitants conduits soit à l'école régimentaire, soit à l'abbaye<br />

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