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documents pour servir a l'histoire

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Les données du service de reconnaissances aériennes ne laissent<br />

subsister aucun doute que les Français opérant au sud de la Sambre<br />

n'eussent commencé leur retraite, et que par conséquent on pouvait<br />

escompter ne pas voir se prolonger longtemps la résistance à Dînant.<br />

Aussi von Hausen décide-t-il de pousser au sud de Givet avec tout<br />

le XIX e corps, voyant dans cette opération « le germe d'un grand<br />

succès ».<br />

Mais, contre toute attente, la résistance ennemie sur la rive gauche<br />

de la Meuse « continuait sur toute l'étendue du front d'attaque sans<br />

fléchissement ». « Aussi, avoue le commandant de la III e armée, les<br />

succès obtenus par la force des armes à Dinant, au cours de l'aprèsmidi,<br />

restèrent très en-dessous de notre attente. » La raison de cette<br />

« déception », von Hausen croit la trouver et dans la configuration<br />

du terrain, et dans l'attitude de la population. Il en fait cependant aussi<br />

retomber la faute sur le commandant de la II e armée : « Le corps de<br />

la Garde, dit-il, qui se trouvait à l'aile gauche de la II e armée, passe<br />

la Sambre dès le 22 août, au lieu du 23 août, date fixée, et attaque,<br />

convaincu « de ne rencontrer que trois divisions de cavalerie française<br />

avec de faibles éléments d'infanterie ». Cette offensive prématurée tomba<br />

sur des forces très supérieures, et la Garde se trouva arrêtée dès le<br />

23 août à Saint-Gérard, et amena la II e armée, au lieu de frayer la<br />

route du passage de la Meuse au sud de Namur, à envoyer à 18 h. 3o<br />

l'appel au secours suivant : « Franchissement de la Meuse par la<br />

III e armée demandé d'urgence, encore aujourd'hui ». Dans cette<br />

demande pressante, on trouve l'indication certaine que la II e armée<br />

avait besoin de l'aide immédiate de la III e armée, et ne se trouvait<br />

pas en mesure, comme elle l'avait pensé « de faire sentir son action<br />

sur la Meuse en aval de Dinant ».<br />

Nous avons vu dans la première partie du Combat de Binant<br />

comment la division du XIX e corps envoyée en toute hâte dans la<br />

direction de Givet, sans équipage de pont, se heurta à une résistance<br />

ennemie vers Willerzie, et trouva le pont de Fumay détruit (1).<br />

Seule la 24 e division du XIX e corps qui avait passé la Meuse<br />

au pont du Colébi (2), parvint à la nuit tombante sur les hauteurs et<br />

essaya même de s'emparer de Onhaye. C'est là qu'elle fut arrêtée par<br />

« le formidable coup de boutoir » que lui asséna le général Mangin.<br />

(1) T. IV, pp. 68 et 77.<br />

(*) T. IV, p. 43.<br />

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