19.07.2013 Views

documents pour servir a l'histoire

documents pour servir a l'histoire

documents pour servir a l'histoire

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

-i*7<br />

« Au premier coup de canon, dit Eugène Noël, un groupe d'Allemands a<br />

dégringolé de la montagne par l'escalier du jardin d'Ignace Nossaint, a fracturé la<br />

porte et s'est trouvé dans la rue. Ils ont brisé les fenêtres du rez-de-chaussée de la<br />

maison Mossiat, et mis le feu dans les deux places (t) ; puis ils ont disparu par la<br />

rue Leopold. »<br />

« Les Allemands, raconte Ignace Nossaint, sont arrivés chez moi par les jardins ;<br />

ils ont tiré dans les portes et dans les fenêtres. La porte, qui met l'étage en commua<br />

nication avec la première terrasse, s'étant ouverte, ils ont pénétré dans la maison,<br />

l'ont visitée sommairement, et sont passés dans la rue, sans descendre à la cave.<br />

Jules Poncin, après leur passage, a été trouvé mort dans le cabinet à la cour : la<br />

balle qui l'a tué, avait traversé la porte (2). »<br />

«J'étais réfugié, dit Frédéric Colle, chez ma tante, M lle Goulière, Place<br />

Saint-Nicolas. Le matin, j'ai vu les Allemands descendre les jardins du Casino. Les<br />

Français tirèrent sur eux, car on apercevait distinctement la poussière soulevée par<br />

les balles, et les Allemands baissaient la tête en les entendant siffler à leurs oreilles. »<br />

M Ile Lelièvre a vu, vers 6 heures, un petit groupe d'Allemands sortir avec<br />

défiance par le Casino, dont les portes étaient restées ouvertes : ils ont pris la<br />

direction de la Grand'Place.<br />

Selon Camille Vérenne, des Allemands sont descendus vers 7 heures par la<br />

propriété de Montfat.<br />

Vers 8 heures, trois soldats, qui ont été bientôt suivis par bon nombre d'autres,<br />

ont trouvé le moyen de sortir des jardins du Casino par le Couret et d'aboutir ainsi<br />

Place Saint-Nicolas : c'est un des trois premiers qui envoya une balle à Léon Michel.<br />

Celui-ci, père d'une nombreuse famille, fut tué au milieu des siens dans la maison<br />

de son voisin Jaumonet, dont une fenêtre venait d'être ouverte.<br />

Il semble cependant bien avéré — et en cela nous sommes d'accord<br />

avec le Livre Blanc — que c'est par la Montagne de la Croix que la<br />

majeure partie du régiment n° 100 descendit en ville <strong>pour</strong> se répandre<br />

dans les différentes rues.<br />

Les premiers soldats se présentent vers 6 heures. Ils visitent les maisons. Ils<br />

ont (c'est le prétexte qu'ils donnent) la mission de s'assurer qu'il n'y a pas de<br />

Français cachés, et qu'on ne possède pas d'armes; ils sont calmes et se retirent en<br />

disant aux habitants : « Vous pouvez être tranquilles (3) ».<br />

La même chose se reproduit une demi-heure après. « Mais cette fois, ajoute<br />

Léonie Firmin, pendant que nous étions dehors, des soldats, aux alentours du<br />

« Rossignol », faisaient le coup de feu dans la direction de l'autre rive, et il en descendait<br />

qui longeaient les murs des jardins en face de notre maison et se postaient<br />

(1) Ce commencement d'incendie fut éteint par Jules Laviolette ; néanmoins, l'immeuble brûla vers<br />

9 heures.<br />

(z) Jules Poncin était venu de Spontin avec sa famille chez son beau-frère L. Seillier, rue Saint-Jacques ;<br />

ensemble ils passèrent le XÏ août chez M. Nossaint. S'y étaient réfugiés également M. et M m8 Cousot, les<br />

familles Pequet et Evrard ; en tout vingt-deux personnes.<br />

(3) Dépositions d'Auguste Guillaume, greffierr-adjoint du tribunal, et de Léonie Firmin, épouse Defrance.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!