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documents pour servir a l'histoire

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du sort, il tomba une des premières victimes (i). Lorsque Mathilde Delaey y arriva<br />

bientôt après, prisonnière, elle vit les deux cadavres.<br />

J'aperçus aussi, dit-elle, alignés contre le mur Migeotte, mon oncle Camille<br />

Delaey et son fils Raymond, le père Geudvert et son fils Albert, ainsi qu'Emile<br />

Ronveaux. Mon neveu Georges, âgé de 16 ans, se tenait avec moi. Quand le pauvre<br />

enfant vit son père adossé au mur, il s'écria : « Oh! papa, pauvre papa, je veux,<br />

moi aussi, aller au ciel ! » Sans pitié <strong>pour</strong> ce jeune âge, les soldats prirent Georges<br />

et le firent aller avec les autres hommes. Mon oncle Camille se mit alors entre<br />

ses deux fils. Ils furent tous fusillés, sauf Raymond que les Allemands, vu son état<br />

mental, renvoyèrent auprès des femmes.<br />

§ 4. — Incendie de la ferme de « Malaise » et meurtre<br />

des familles JVepper~Bultot.<br />

Tandis que le i e bataillon du 178 e s'avançait par les « Fonds », le 3 e<br />

« qui se trouvait sur la hauteur (au Nord) était engagé dans un combat<br />

avec l'infanterie ennemie établie sur l'autre rive de la Meuse (2.) ». Il<br />

faut même croire que la partie fut assez chaude, car la 3 e section de la<br />

8 e compagnie fut envoyée en avant <strong>pour</strong> apporter des cartouches à ce<br />

bataillon (3), et le Journal de guerre du XII e corps dit que « la<br />

32 e division rencontra près de Houx et à Leffe une vive résistance (4) ».<br />

Sur les hauteurs opposées, le i er bataillon du régiment des fusiliers<br />

n° 108 « prenait d'assaut la ferme de Malaise » (fig. 4) et y tuait tous<br />

les soi-disant francs-tireurs (5).<br />

Donc, tant à droite qu'à gauche on tirait, mais c'étaient les Allemands<br />

qui tiraient ; leur propre témoignage à ce sujet est formel. Or, <strong>pour</strong> ceux<br />

qui se trouvaient dans la vallée, un coup de feu ne pouvait être tiré que<br />

par « des civils non revêtus d'insignes militaires », et dès lors la chasse à<br />

l'homme s'imposait. Le capitaine Wilke s'en chargea. « J'envoyai, dit-il,<br />

le sous-lieutenant de réserve Schreyer sur la colline de droite, afin de<br />

fouiller le bois tandis que les chasseurs de Marburg se postèrent à gauche<br />

de la route... Peu après, le sous-lieutenant Schreyer revint et me rapporta<br />

que, sur le versant opposé, il avait aperçu de la canaille suspecte sur<br />

laquelle il avait tiré. »<br />

(1) M me Ravet n'avait pu suivre son mari et s'était réfugiée avec M me Mouton chez Chabotier, et d'autres<br />

personnes encore, parmi lesquelles le gendre de Chabotier, Camille Collignon. On sortit vers i5 heures, et<br />

tandis que les femmes étaient conduites l'aprèsr-midi chez les Pères blancs, Camille Colïignon'.fut traîné chez<br />

Ravet, où les Allemands le fusillèrent.<br />

(2) Annexe 29.<br />

(3) Ibid.<br />

{4) Annexe 1.<br />

(5) Annexe ti,

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