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documents pour servir a l'histoire

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Français abandonnaient la rive gauche et se retiraient par la route de<br />

Philippeville, que le régiment de grenadiers n° tot, précédé par la<br />

3 e compagnie de pionniers de campagne, déboucha dans la vallée-<br />

L'ingénieur Ermisch, attaché en qualité de capitaine de réserve à la<br />

t re compagnie des pontonniers, fut envoyé en avant <strong>pour</strong> reconnaître<br />

l'endroit où devait être construit le pont. Il était accompagné d'une<br />

« patrouille d'officiers des pionniers ». Quand ils arrivèrent aux Rivages,<br />

« il n'y avait à voir ni troupes françaises ni troupes allemandes », tout y<br />

était calme. Pendant une heure, ils attendent sur place leur compagnie<br />

qui arrive enfin avec le charroi de pontons et d'autres troupes (t).<br />

Si des francs-tireurs s'étaient trouvés embusqués là, ils n'auraient<br />

certes pas manqué la si belle occasion qui se présentait à eux pendant<br />

une heure de faire feu sur quelques officiers allemands. Ils n'en firent<br />

rien, les témoignages de la partie adverse sont formels à ce sujet. Ils<br />

auraient donc attendu que l'ennemi fût arrivé en masse compacte <strong>pour</strong><br />

exécuter leurs projets. Cette invraisemblance réduit à néant la version<br />

allemande, mais n'anticipons pas et voyons, d'après le Livre Blanc<br />

d'abord, comment se sont déroulés les événements.<br />

Lorsque les premières troupes arrivèrent, « par mesure de sécurité »,<br />

elles rassemblèrent « à titre d'otages » un certain nombre d'habitants.<br />

Tout va si bien que les Allemands commencent la construction de<br />

leur pont, en même temps qu'ils transportent déjà des troupes sur l'autre<br />

rive du fleuve. C'est probablement à ce moment-là que le major Schlick,<br />

commandant du t er bataillon du régiment de grenadiers n° toi réquisitionna<br />

des vivres (2). Nous verrons plus loin avec quelle force brutale se<br />

firent ces réquisitions. Contentons-nous ici d'en signaler le fait, sans<br />

toutefois pouvoir en préciser le moment ; car, c'est une des caractéristiques<br />

de tous ces rapports, de s'enchevêtrer tellement les uns dans les<br />

autres, qu'il est bien difficile d'y voir clair. Les pontonniers donnent une<br />

version des événements ; les grenadiers les présentent sous une forme<br />

différente Les contradictions elles-mêmes abondent, ce qui rend la compréhension<br />

du récit plus difficile encore. Ainsi, par exemple, le major Schlick<br />

déclare formellement que les troupes durent être retirées de plusieurs<br />

centaines de mètres en arrière sur la route du Froidvau <strong>pour</strong> permettre à<br />

(t) Peut-être des détachements de fusiliers n° 108 et du régiment d'infanterie n° 182, dont il est fait<br />

mention dans l'annexe 39.<br />

(2) Le Bourgmestre, paraît-il, fut mandé à cet effet. Plusieurs rapports parlent d'un « Bourgmestre des<br />

Rivages ». C'est une erreur. Le faubourg des Rivages fait partie intégrante de Dînant et ne constitue pas une<br />

commune distincte ; par conséquent, il n'y a pas de bourgmestre des Rivages.<br />

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