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documents pour servir a l'histoire

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leurs défenseurs abandonner la place, ce fut un sauve qui peut et un exode<br />

lamentable sur la route de Philippeville. La vue des incendies, notamment<br />

de l'Hôtel des Voyageurs et du Grand Hôtel des Postes, décida les plus<br />

hésitants.<br />

Ceux qui habitaient dans la direction de Bouvignes, <strong>pour</strong> ne pas<br />

passer devant le pont, dans l'espace découvert, entrèrent dans la gare, et,<br />

abrités par les murs, longèrent la voie ferrée jusqu'au passage à niveau<br />

de la route de Philippeville.<br />

La veuve d*e Camille Thomas-Mostyet Joseph Rondelet se séparèrent<br />

du groupe, et voulurent se diriger sur Neffe. La veuve Thomas atteinte<br />

par une balle allemande, et grièvement blessée, se traîna péniblement<br />

jusqu'à l'hôpital. Quant à Rondelet, il rebroussa chemin et vint retrouver<br />

ceux qu'il avait quittés peu auparavant.<br />

Le nombre des fugitifs, échelonnés sur la route de Philippeville,<br />

monta bientôt à plusieurs centaines. Lorsqu'ils furent arrivés environ<br />

à hauteur du cimetière, des soldats français les arrêtèrent et leur déconseillèrent<br />

d'aller plus loin, les Allemands étant à Onhaye (t). On voyait,<br />

en effet, ce village en feu et on entendait une vive fusillade. Il pouvait<br />

être 18 h. 3o. Ces malheureux étaient pris entre deux feux. Ils se divisèrent<br />

en plusieurs groupes : les uns allèrent se cacher dans les grottes<br />

appartenant à la famille Roulin, les autres se réfugièrent dans une<br />

excavation, propriété de M me Jadot, et c'est dans ces conditions qu'ils<br />

passèrent cette nuit lugubre du dimanche au lundi.<br />

Tous, cependant, n'avaient pas encore pu se résigner à quitter la ville<br />

et de ce nombre étaient ceux qui avaient trouvé un refuge dans les soussols<br />

de la gare. Mais, vers 19 ou 20 heures, un coup de feu tiré par un<br />

soldat allemand par le soupirail de la cave, leur fit comprendre que cet<br />

abri n'était plus sûr, et, par le quai, eux aussi, ils allèrent retrouver la<br />

route de Philippeville. Ce groupe se composait des familles Guisset,<br />

Levaque, Libion et Ferage- La Collégiale de Dinant brûlait et le Collège<br />

de Bellevue était en flammes (fig. 104, to5 et 109). Le spectacle était<br />

grandiose, mais nos fugitifs avaient autre chose à faire que de contempler<br />

une ville en feu. Près du cimetière, deux soldats français, qui montaient<br />

la garde, les arrêtèrent aussi et les empêchèrent d'aller se jeter dans la<br />

gueule du loup à Onhaye. Ils crurent bon alors de prendre la direction<br />

de la ferme du Rondchêne. Ils ne tardèrent pas à rencontrer des soldats<br />

22Ç<br />

(1) Qu'on se rappelle que les Allemands avaient déjà construit un pont de bateaux sur la Meuse, le z3,<br />

dès t3 heures, près de Falmignoul, « au Coîébi », en vue de Lenne. C'est par la qu'ils se rendirent à Onhaye.<br />

(Voir notre tome IV.)

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