19.07.2013 Views

documents pour servir a l'histoire

documents pour servir a l'histoire

documents pour servir a l'histoire

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

7°<br />

qu'il faut prendre d'assaut, chaque chambre est un réduit qu'il est nécessaire<br />

de forcer, et toute la population mâle, sans exception, a le fusil de chasse<br />

au poing. C'est une pluie de balles qui tombe dru sur les Allemands et<br />

l'attaque est si violente que les troupes engagées sont débordées et<br />

deux nouvelles sections de la 3 e compagnie arrivent en toute hâte leur<br />

prêter main-forte (i)l L'exagération même nuit ici à la vraisemblance<br />

du récit.<br />

On devine, dès lors, avec quelle violence devaient se faire ces<br />

perquisitions, et l'on comprend aussi <strong>pour</strong>quoi, ainsi que le rapporte le<br />

major Frânzel (z), les coups de feu éclatent dès que les troupes envahissent<br />

les maisons. Seulement... ce n'est pas la population désarmée qui tire ;<br />

Kipping en fait ingénument l'aveu : « Je vis une femme dont le pied était<br />

blessé : une éraflure provoquée par un coup de feu. D'après les déclarations<br />

du soldat, elle aurait été blessée au moment où l'on avait tiré dans<br />

une maison qui n'avait pas été ouverte immédiatement (3) ».<br />

« Au cours de la visite d'une maison, sous la conduite du sergent<br />

Schuster, de la 8 e compagnie, une cave dans laquelle se trouvaient des<br />

civils ne fut pas ouverte. Le sergent tira <strong>pour</strong> cette raison à travers la<br />

porte et blessa à la poitrine une femme qui se trouvait dans la cave. La<br />

cave ouverte, il a, ainsi que cela a été confirmé par le soldat Jentsch,<br />

pris soin de faire immédiatement transporter la victime, par du personnel<br />

militaire, à l'ambulance établie dans le couvent. D'après les dires de<br />

Jentsch, la femme mourut et se trouvait ensevelie deux jours après, au<br />

couvent (4). »<br />

Un mot encore avant de faire entendre une autre catégorie de<br />

témoins.<br />

Plusieurs rapports affirment que, du haut des collines, des francstireurs<br />

tiraient sur les troupes. Que des coups de feu aient été tirés, nul<br />

ne songera à le contester. Mais de là à conclure à la présence de civils<br />

armés, il y a du chemin et les faits établissent tout le contraire. Nous<br />

empruntons, <strong>pour</strong> le prouver, nos arguments au Livre Blanc lui-même.<br />

Nous savons déjà que les hauteurs de droite étaient couvertes par<br />

le 3 e bataillon ; quant à celles de gauche, elles furent occupées tout au<br />

moins par la 7 e compagnie, qui y demeura, <strong>pour</strong> son compte, plus de<br />

(t) Annexe 3i.<br />

(2) Annexes a5 et 3o.<br />

(.3; Annexe a8.<br />

(4) Annexe 2.9. Il s'agit probablement de Léopoldine Rasseneux. Mais le rapporteur oublie de dire<br />

qu'il y avait eu une seconde victime, Marie Lamand, épouse Jooris. (Voir p. 85, note ï.)

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!