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documents pour servir a l'histoire

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Nous avons tenu, dès le commencement de cet ouvrage, à insister<br />

sur ce point capital acquis <strong>pour</strong> <strong>l'histoire</strong> : les Allemands ne croyaient<br />

pas eux-mêmes à l'organisation d'un complot à Dinant. Les faits vont<br />

prouver, et péremptoirement, que, pas plus que les autorités, les civils<br />

n'ont essayé de résister à l'envahisseur. Et, à ce sujet, les événements<br />

des premiers jours sont significatifs. Hâtons-nous de les rapporter.<br />

III. — Les premières escarmouches.<br />

N° 3o2. A l'annonce de l'approche des Allemands, le commandant de la place de<br />

Namur envoya à Dinant une compagnie cycliste du t er chasseurs à pied, qui<br />

débarqua le jeudi 6 août au matin. C'est ce même jour que deux uhlans se<br />

présentent jusque bien avant dans la rue Saint^Jacques (i). Des gardes civiques<br />

installés dans la maison de Fabry^Diskeuvre tirent sur eux sans les atteindre.<br />

Aussitôt l'ennemi tourne bride; un chasseur cycliste décharge son fusil, et cette<br />

fois cavaliers et montures sont touchés. L'un d'eux blessé au bras, descendant<br />

de cheval, partit à travers champs et arriva dans les Fonds de Leffe, au château<br />

de Chession, où il se dépouilla d'une partie de son équipement. Les soldats<br />

français ne tarderont pas à mettre la main sur lui dans les bois. Son compas<br />

gnon n'était pas encore arrivé à Gemechenne qu'il tomba de cheval. Le docteur<br />

Remy, requis à-cet effet, partit en auto <strong>pour</strong> relever le blessé qu'il transporta<br />

à l'hospice de Dinant. C'était un nommé Wilhelm Batz, d'Unna, près de Dort'*<br />

mund, attaché au 8 e hussards de Paderborn (2).<br />

Le soir du jeudi 6 août, à 18 heures, débarque en gare de Dinant le<br />

t er bataillon du 148 e régiment d'infanterie française, qui tenait garnison à Givet.<br />

Nous avons, dans la troisième partie de cet ouvrage (3), raconté à la suite<br />

de quelles circonstances le général Lanrezac prit l'initiative de faire garder<br />

la Meuse de Givet à Namur. Ce rôle fut attribué, comme nous venons de le<br />

voir, au 148 e , commandé par le colonel Cadoux.<br />

Le i er bataillon, à la tête duquel se trouve le commandant Vannière,<br />

s'échelonne sur un front de t3 kilomètres et tient la Meuse d'Hermeton à Bou-vignes.<br />

C'est la 2 e compagnie, avec l'étatr-major du bataillon et la section de<br />

mitrailleuses, qui occupe la ville de Dinant et en garde le pont (4).<br />

Le vendredi 7 août, les chasseurs cyclistes arrivés la veille, retournent à<br />

Namur, et la défense de Dinant est désormais entre les mains des Français seuls.<br />

De grand matin, des cavaliers ennemis sont signalés sur la route de Ciney.<br />

(1) Déjà le même jour, au maîin, des hussards étaient descendus par le Frcidvau et s'étaient rendus<br />

jusqu'au pont d'Anseremme.<br />

(2) Après avoir été fort bien soigné, il {ut évacué par les Français le t6 août.<br />

(3) Tome III, p. 8.<br />

(4) Tous les renseignements d'ordre militaire se rapportant à la bataille de Dinant nous ont été<br />

obligeamment communiqués par des officiers de la « Section historique » de l'Etat*-Major Général de<br />

l'armée à Paris, et par le général Cadoux, colonel du 148 e en 1914.

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