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documents pour servir a l'histoire

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Octave Hubert. Nous le retrouvons à la fusillade du mur Tschoffen, dont il fut<br />

un des « escapes ». Le 2.3, en dévalant dans les Fonds, les Allemands trou-vèrent<br />

donc sa maison vide.<br />

Un peu plus avant, au n° 174, Joseph Piette était resté chez lui avec les<br />

siens. Son récit est fort simple, mais il relève un détail se rapportant aux derniers<br />

moments de Désiré Grandjean (56 ans), tué tout près de sa maison.<br />

N° 399. Le samedi 2.2. août, des soldats allemands nous ont apporté des pommes de<br />

terre et des poulets et nous ont forcés à préparer leur repas. Toute la journée<br />

du dimanche nous avons été obligés de cuire <strong>pour</strong> eux, c'est ce qui nous a<br />

peut-être sauvé la vie, non sans toutefois avoir été à maintes reprises à deux<br />

doigts de la mort. Pendant plusieurs heures, j'ai dû rester devant la maison avec<br />

mon beau-fils Jules Dispas, sous la continuelle menace d'être fusillé.<br />

Désiré Grandjean, qui habitait presque en face de chez moi, s'était caché avec<br />

sa famille dans une espèce d'aqueduc. Les Allemands les y ayant découverts, les<br />

ont ramenés chez eux. Le lundi, la femme et les trois enfants sont conduits au<br />

moulin d'Alprée. Entre deux soldats, Désiré est passé par chez moi, plus mort que<br />

vif, et ayant grand faim; je lui ai donné un morceau de pain. Depuis ce moment,<br />

personne ne l'a plus revu. Huit mois plus tard, son cadavre, à peine recouvert d'un<br />

peu de terre, fut retrouvé derrière sa maison.<br />

§2. — Les treize victimes du Pré Capelle.<br />

Dans le pré situé aux abords du moulin Capelle (fig. 5), treize<br />

hommes furent fusillés au pied d'un arbre qui garde encore les trous des<br />

balles. Parmi ces victimes, huit appartenaient à la commune de Lisogne(i),<br />

deux étaient de Thynes (2) et les trois autres avaient été pris un peu<br />

plus haut dans les Fonds : ce sont les nommés Gustave Jacquet, père<br />

et son fils du même nom, ainsi qu'Ernest Berthulot, dont la maison fut<br />

incendiée. Gilbert Berthulot, fils d'Ernest, avait été pris lui aussi, mais vu<br />

son jeune âge (i3 ans), il avait été libéré. Voici la déposition du seul<br />

témoin oculaire de cet odieux attentat.<br />

N° 400. Dès le \5 août, après la première attaque sur Dinant, nous nous étions réfugiés<br />

mon père, ma mère, ma soeur et moi, à la ferme de Gustave Jacquet, un peu plus<br />

haut dans les Fonds. Nous y avons vu tous les jours des Allemands qui demandaient<br />

à boire et à manger, mais ne nous molestaient nullement.<br />

(1) Capelle, Joseph (62); Culot, Florent (24); Dewez, François (32); Eloy Waldor (37); Leclerc,<br />

Olivier (54); Leclerc, Pierre, son fils (25); Modave, Nestor (40); Piraux, Adelin (32).<br />

(2) Dachelet, Zéphirin (17); Dachelet, Camille (20). Les huit habitants de Lisogne étaient cachés dans la<br />

cave de la maison n° 3 de ce village. C'est là qu'ils furent appréhendés par les Allemands et conduits dans les<br />

Fonds-der-Leffe. Les deux frères Dachelet travaillaient à Lisogne et le 23 au matin retournaient paisiblement<br />

chez leurs parents à Thynes, lorsqu'ils furent arrêtés après avoir à peine dépassé la dernière maison de Lisogne<br />

vers Thynes.<br />

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