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documents pour servir a l'histoire

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Cette agglomération est nettement séparée du faubourg Saint-<br />

Médard, par un rétrécissement de la vallée, la montagne s'étendant à un<br />

endroit presque jusqu'aux bords de la Meuse.<br />

Pour mettre plus de clarté dans le récit, nous pouvons logiquement,<br />

en nous basant sur les événements, diviser la paroisse en trois parties.<br />

L'extrémité nord de Neffe-Dinant ne reçut pas la visite des Allemands<br />

le dimanche 2.3 août. Par contre, ce quartier fut copieusement bombardé.<br />

Dès le matin déjà, les obus ennemis atteignirent la fabrique que<br />

l'incendie ne tarda pas à réduire en cendres; l'après-midi, le bombardement<br />

progressa systématiquement et s'étendit jusqu'au Charrau (1).<br />

Presque tous les habitants avaient fui et s'étaient réfugiés dans les bois<br />

de Burinfosse, de sorte qu'il y eut peu de victimes. Une femme fut<br />

atteinte chez elle par un obus et deux hommes sur la voie ferrée.<br />

Le récit de M. Dony (rapport n° 486) nous retracera cette fuite<br />

éperdue à travers bois <strong>pour</strong> échapper aux obus d'abord et ensuite à<br />

l'ennemi qui traquait partout les civils.<br />

L'autre extrémité de la paroisse, Neffe-Anseremme, vécut des<br />

événements plus tragiques et plus sanglants.<br />

Nous avons raconté plus haut que le major von Zeschau se complaisait<br />

à observer des Rivages « le feu de l'artillerie allemande sur les<br />

maisons de la rive gauche de la Meuse ». Ces destructions, que ne motivait<br />

en ce moment aucune nécessité stratégique, n'anéantirent pas seulement<br />

des immeubles, mais firent encore plusieurs victimes. Dans la maison<br />

Roulin, trois femmes furent tuées, trois autres personnes furent blessées.<br />

Nous savons que, tout en construisant le pont de bateaux, quelques<br />

pontons chargés de grenadiers de la z e compagnie du régiment n° 101<br />

avaient atteint l'autre rive. Lorsque ces premiers soldats eurent débarqué,<br />

ils pénétrèrent dans toutes les maisons qui se trouvent en face du<br />

Rocher Bayard et en chassèrent les habitants qu'ils parquèrent au bord<br />

de la Meuse. Ce qu'ils firent de la plupart d'entre eux, nous l'avons déjà<br />

raconté- En deux groupes, quarante-neuf prisonniers civils passèrent<br />

l'eau et furent incorporés dans la fusillade du mur Bourdon, où quarantetrois<br />

trouvèrent la mort. Le récit de Félicie Bétemps donné plus haut<br />

(n° 476), nous a retracé cette heure tragique ; celui de Marie Detal, veuve<br />

Roulin, qui va suivre, y ajoutera encore quelques précieux détails<br />

(rapport n° 479).<br />

C'est vers 16 heures que la 5 Ô batterie du régiment d'artillerie de campagne n° 48, reçut ordre de<br />

bombarder la ferme du Rondchêne. (Livre Blanc, annexe io.)<br />

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