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documents pour servir a l'histoire

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3o<br />

devoir ajouter qu'actuellement il n'y a aucun danger et qu'il ne voit pas<br />

la raison <strong>pour</strong> laquelle la population fuirait ses foyers. » Il faut croire<br />

que les Dinantais avaient été frappés de panique, et c'est cette même<br />

population que le Livre Blanc accuse d'avoir préparé un guet-apens !<br />

Déjà des cavaliers allemands sont signalés à quelques kilomètres de<br />

Dinant, dans le Condros, et la ville n'a encore <strong>pour</strong> la protéger que des<br />

sapeurs du génie occupés à miner le pont. Il est vrai que celui>-ci est<br />

gardé militairement par la garde-civique locale qui en interdit l'accès à<br />

quiconque n'est pas muni d'un laissez-passer délivré par l'autorité<br />

communale.<br />

Le 6 août, les habitants peuvent lire sur les murs de la ville l'arrêté<br />

suivant : « Avis est donné aux habitants, sous peine d'arrestation immédiate,<br />

d'avoir à porter au bureau de police tous les appareils de transmission<br />

ou de réception par télégraphie sans fil, toutes les armes à feu et<br />

munitions qu'ils posséderaient, (s.) Le Bourgmestre, A. Defoin. »<br />

Conscient de son devoir et scrupuleux presque jusqu'à l'excès,<br />

M. Defoin ne se contente pas de ce premier arrêté, il en lance le<br />

jour même un second ainsi conçu : « Il est formellement signalé aux<br />

habitants que les civils ne peuvent se livrer à aucune attaque de violence<br />

par les armes à feu ou autres contre les troupes ennemies. Semblables<br />

attaques sont prohibées par le droit des gens et exposeraient leurs auteurs,<br />

peut-être même la ville, aux plus graves conséquences. »<br />

Enfin, et toujours en ce jour du 6 août, le bourgmestre de Dinant<br />

adresse un long avis aux habitants (i), dans lequel, entre autres choses,<br />

il est dit que les civils « s'abstiendront de toute intervention individuelle<br />

et directe dans la lutte par les armes, qui les exposerait à être traités<br />

avec plus de rigueur que les soldats ».<br />

Tous ces arrêtés et proclamations, collés aux murs de la ville, ont<br />

été brûlés lors de l'incendie du z3 août, mais ont été publiés dans le<br />

numéro 32 (dimanche g août 1914) du journal local Le "Réveil, dont un<br />

exemplaire est parvenu jusqu'à nous. (Voir fig. 2 et 3.)<br />

C'est à dessein que nous avons mis avec si grand soin en relief<br />

toutes les mesures de précaution prises par les autorités communales<br />

<strong>pour</strong> éviter des actes répréhensibles qui auraient pu déchaîner sur la cité<br />

de funestes représailles. Néanmoins, la Commission d'enquête allemande<br />

suppose la complicité directe, ou tout au moins tacite, de ceux qui, à<br />

Dinant, occupaient une situation officielle, puisqu'elle parle d'un « plan<br />

(t) Reproduit en première page dans Le Réveil (voir fig. i et 3.)

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