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documents pour servir a l'histoire

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« Un peu plus tard (c'est toujours le capitaine Wilke qui parle),<br />

on tira sur nous d'une habitation isolée, située sur la colline de droite. Cela<br />

se passait vers 10 heures du matin. J'envoyai de nouveau une forte<br />

patrouille sur cette colline <strong>pour</strong> faire évacuer la maison. La patrouille<br />

revint bientôt, ramenant un homme grand et vigoureux d'environ 40 ans<br />

en vêtements d'ouvrier, un jeune homme d'environ 16 ans et un certain<br />

nombre de femmes et d'enfants éplorés. D'après la déclaration du<br />

chef de la patrouille, les hommes étaient armés de fusils de chasse<br />

que la patrouille avait rendus inutilisables dans la maison même. Je ne<br />

puis me rappeler le nom du chef de patrouille. Les hommes furent<br />

conduits à la fabrique, les femmes et les enfants évacués sur le couvent<br />

de Leffe (1). »<br />

Le défaut de mémoire du capitaine Wilke est bien fâcheux, sans<br />

quoi il eût été intéressant d'entendre le témoignage de ce chef de<br />

patrouille. Il est tout aussi regrettable que les preuves du délit, les<br />

armes, n'aient pas été apportées au capitaine. Enfin celui-ci ne dit pas<br />

ce que sont devenus les deux hommes conduits à la fabrique. Il nous<br />

est heureusement facile de compléter ce récit, de le préciser et même<br />

de le corriger.<br />

La maison en question n'est autre que celle de Louis Nepper-Bultot,<br />

sise sur le « charrau » de Leffe, presque à l'extrémité supérieure, et<br />

dominant toute la vallée. Le capitaine Wilke est bon physionomiste, car<br />

Louis Nepper avait en effet 42 ans et son fils Emile exactement 16 ans. Ils<br />

furent tous les deux exécutés derrière la Papeterie et, le soir, les autres<br />

membres de la famille furent conduits au moulin d'Alprée. C'est ce que<br />

raconte en détail le rapport suivant deThérèse Bultot, veuvede Louis Nepper.<br />

1° 405. Le 15 août déjà la ferme de Malaise avait été prise entre deux feux et un obus<br />

allemand y avait blessé un domestique. A partir de ce jour jusqu'au 2.1, on<br />

ne vit plus aucun ennemi dans les environs de la ferme. Le vendredi soir, pendant<br />

le bombardement de la rue SainHacques, les Allemands tirent des coups de fusil,<br />

non loin de la ferme, mais sans atteindre personne. Le lendemain, ma mère, qui<br />

était veuve, vient se réfugier chez moi, avec ma sœur Léontine, tandis que mes<br />

trois frères, Alexis, Jules (fig. 17) et Joseph (fig. »8), restent à la ferme avec<br />

Alexis Englebert et Lucien Mazy (fig. 19), ainsi qu'un jeune vacher, Eugène Goffin,<br />

âgé de 15 ans.<br />

Le dimanche 23 août, de grand matin, nous voyons passer devant la maison<br />

trois cavaliers qui descendent le « charrau » de Leffe ; quelque temps après, deux<br />

seulement remontent dans la direction de Thynes.<br />

(1) Annexe *6.<br />

65<br />

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