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documents pour servir a l'histoire

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ochers sur les pionniers au travail et sur les grenadiers qui attendaient.<br />

Il se produisit parmi eux une grande confusion. L'endroit devint tellement<br />

intenable, qu'il mérita, d'après le major Schlick, le nom de « chaudière de<br />

sorcières », et ce fut lui qui donna l'injonction aux 3 e et 4 e compagnies de<br />

procéder au combat dans les rues... A ce moment crépita le feu de<br />

l'ennemi (le fait est à retenir); puis quelques courtes salves... et, à<br />

l'endroit qu'occupaient les prisonniers, il n'y avait plus qu'un tas de<br />

cadavres. "Les otages avaient été fusillés !<br />

Disons d'abord un mot de cette version fantaisiste. Comment des<br />

civils auraient-ils pu tirer des maisons, alors que, par deux fois, on avait<br />

perquisitionné dans celles-ci <strong>pour</strong> en chasser tous les habitants? La<br />

topographie des lieux prouve également à l'évidence que des francstireurs<br />

n'auraient pu se dissimuler dans les rochers escarpés; s'ils avaient<br />

tiré de là, ils n'auraient pas manqué de se faire prendre.<br />

Mais, que s'esMl passé en réalité?<br />

Les troupes françaises, au feu desquelles l'artillerie allemande avait<br />

imposé silence, voyant les travaux de construction s'avancer, profitèrent<br />

de cette circonstance <strong>pour</strong> tirer sur l'ennemi qui ne s'attendait pas à cette<br />

attaque subite. Les Allemands eux-mêmes reconnaissent le fait, nous<br />

l'avons déjà signalé. Il est rapporté par le major Steinhoff qui dit « qu'à<br />

ce moment crépita le feu de l'ennemi » ; et il est confirmé par le rapport<br />

de combat du régiment de grenadiers n° toi qui déclare qu' « une forte<br />

fusillade ennemie provenant en partie de troupes d'infanterie et en partie<br />

des habitants de l'autre rive, transperça les pontons et rendit impossible<br />

la continuation de la construction (1) ». Le Journal de Guerre de l'Etat-<br />

Major du XII e corps d'armée va même jusqu'à dire que, non seulement<br />

les troupes allemandes se trouvèrent atteintes par le feu de l'infanterie<br />

ennemie, mais encore par celui de l'artillerie partant de la rive<br />

ouest (2). Ajoutons à l'appui de ces témoignages la menace proférée<br />

par l'officier qui commandait le peloton d'exécution : « Si les Français<br />

tirent encore, vous serez tous fusillés! (3) »<br />

Que des soldats aient pu croire, et de bonne foi, qu'on avait tiré<br />

derrière eux, sur la rive droite, c'est possible, et d'autant plus probable<br />

(1) Annexe 43.<br />

(2) Annexe i.<br />

(3) M. Tschoffen donne encore une nouvelle preuve que le tir venait de l'autre rive, par le fait que<br />

tes battes <strong>pour</strong> être inoffensïves, comme le raconte le major Steinhoff, devaient venir de loin. Ce major, en<br />

effet, dit qu'il a entendu siffler une centaine de balles et qu'elles n'ont touché ni lui, ni aucun de ses grenadiers<br />

" groupés cependant en masse compacte ». (O. c, p. 184.)<br />

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