Hyperlien - Les Classiques des sciences sociales

f'alphabétisation et le climat social de la premikre Renaissance a.
Howard BRABYN, Le Counier de I'mESCQ, juillet 1988.
Cette loi s9appIique & la situation dans laquelle se trouve la surdité
du jeune enfant en 1989. Les progrès qu'on pourrait qualifier de
techniques foisonnent, alors que l'impression domine que la socikté
française n'est pas mare pour en tirer parti. Elle questionne, discute,
hésite, au lieu de saisir les nouveaux outils, d'en user et, ce faisant,
d'en améliorer le mode d'emploi. Comme si Gutenberg avait longuement
ratiocin6 sur les mérites et les inconvénients de l'imprimerie
au lieu d'éditer des livres. Mais le besoin de livres était une
priorité dans sa société. Il est clair qu'aucune des transformations
aujourd'hui proposées pour améliorer la pkdagogie des sourds ne répond
à un désir aussi unanime.
Qui veut s'occuper de surdite doit accepter de penser Urconfortablement,
de cheminer de thèses en antithèses, de changer de pohr
de vue, d'accepter les contradictions inhérentes C1 cette rBaEte
complexe.
fine de ces contradictions stimulantes réside dans le décdage
entre les resultats, encore trop souvent négatifs, et les moyens dont
nous disposons.
Durant « les trente glorieuses » de progrb économique et social
dkrites par Fourasti6, la pédagogie des sourds a connu autant de
mutations que l'ensemble de la société.
Quelle etait la situation après la dernikre guerre mondiale ? h
méthode d"enseipement s'kffhmalt « oralo-graphique B et les seuls
outils supplémentaires par rapport li 1900 étaient le gros amplificateur
de table, parfois complété par un oscilloscope, ainsi que la prothèse
monoauridaire sous forme d'une boîte de lampes puis de
transistors. Lg61ectronique tslémentake était la seule ouverture sur
l'avenir. Ses effets étaient déjB évidents : dans les classes inauprées
8 PINJS de Paris, les sourds moyens et sévères, une fois appareillés,
commençaient à se démarquer de leurs condisciples. 'pourtant, la
majorité des bons élèves ne dépassait pas le certificat d"s4tudes primaires
er le CM.