Hyperlien - Les Classiques des sciences sociales

En revanche, les handicaps à caractère évolutif peuvent être la
cause de problèmes psychologiques graves.
Un exemple de cette diversité est celui des sourds aveugles : si,
durant la petite enfance, l'étiologie dominante reste la rubéole
foetale (plus de 80 % des cas), à l'adolescence et l'$ge adulte, près de
50 % de ces cas résultent d'atteintes progressives, teife que celie provoquée
par le wdrome de Usher : sourd dès la petite enfance, i'adolescent
est atteint de rétinite pijgmentaire évoluant vers la &ité
totale.
Où sont-ils ?
En ce qui concerne les enfants polyhandicap& atteints notamment
d'une dkficience auditive ou (et) visuelle, leur atteinte sensorielle
n'a généralement pas d'incidence sur leur orientation : ils
suivent le sort des autres enfants polyhandicapds, dont l'atteinte
mentale très profonde et le handicap moteur également très lourd
amènent à relativiser » l'atteinte sensorielle surajoutée. Un grand
nombre d'entre eux sont accueillis dans des établissements pour enfants
infirmes moteurs cérébraux et, certains, dans les sections pour
enfants des hôpitaux psychiatriques. Longtemps placés sous le vocable
de la a défectologie », ces sections ont évolué durant l'époque
rikente : si les soins corporels y occupent, par néeessité, une partie
dominante de la vie quotidienne, une certaine dimension animation
>> y est maintenant admise, du moins dans un certain nombre
d'étabiissements, cette dimension ayant en réalité une mbition éducative
modeste mais réelle. Toutefois, les équipes concernées sont
souvent bien peu formées à prendre en compte la composante sensorielle
du polyhandicap. Et, en ce qul concerne les étabiissements psychiatriques,
le dialogue avec les familles est gdnéralement ignore ou
nettement rejeté.
Le présent chapitre sera donc consacré essentiellement au cas
des enfants plurihandicapés et des enfants surhandicapés, pour lesquels
I'évofution récente est particuEhrement importante,