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elation duelle, cela ne l'est plus au niveau de la communauté dominante. Si vous vous retrouvez perdu dans une rue de Pékin, vous serez bien embarrassé pour vous faire comprendre et vos interlocuteurs le seront tout autant. La seule différence, et eue est de taille, c'est que ce qui peut être un drame pour vous (incapable de retrouver votre hôtel, de commander un repas, etc.) ne sera qu'une péripétie pour les milfiers de Chinois qui vous entoureront. Ils s'occuperont sans doute gentiment de vous un moment, et puis ils continueront leur vie ... Les sourds reprochent parfois, et avec raison, aux entendants de ne pas aller vers eux pour dialoguer; mais il faut comprendre cette dure réalité qu'un entendant a tellement de partenaires potentiels pour écbanger des paroles qu'il ne trouve qu'un bien maigre i< bénéfice » à s'efforcer à une communication périlieuse avec un non-entendant. Se& sont handicapés ceux qui se trouvent, pour une quelconque raison, dans la nkessité de dialoguer avec les sourds (parents, professionnels...), pas les autres. Cette constatation réaliste vise à atténuer les illusions d'un certain ang&fisme et justifie, à sa manière, la nécessité sociale du maniement du français, - Cette nécessité, il faudrait en donner une conscience plus claire. Une petite enquête rhente (Je-F, Auffret. Etude de cas sur la communication bimodale chez les enfants sourds ; ses implications pédagogiques et sociales. Mémoire de DDES Suresnes 1982) réalisée auprès d'adolescents sourds au seuil de la vie professionnelle montrait leur soudaine angoisse à l'égard de Ieur compétence en français. Une demande se degageait, fondée sur une motivation beaucoup plus forte que celle des simples rtrsultats scolaires, ancrée dans un besoin enfin net d'intégration sociale : pouvoir revenir Lt l'Institut pour perfectionner leur français (et également leur LSF). A une époque où, pour tout le monde, on ne peut plus concevoir une seule scolarisation initiale qui donnerait les savoirs et les savoir-faire nécessaires pour le restant de la vie, il semble qu'il faille inscrire dans les taches prioritaires des étabEssements spéciaGsés cette ~0~sni3ï- LITE DE PEWmONNEMENT CONTINU DES ADULTES,
43. La complexité et la diversité des problèmes expliquent, on l'aura compris, l'état de confusion et de tatonnements dans lesquels se trouve l'éducation des enfants déficients auditifs de notre pays en 1985 : il n'est pas exceptionnel de voir des établissements où l'équipe pédapgique se scinde en groupes distincts, voire opposés, au non de théories pédagogiques peu conciliables, ou bien d'assister à des remises en question brutales qui font figure de reniements. Si l'analyse théorique des problèmes nous incite à une grande prudence dans les conc~usions, l'expêrience du terrain ne peut guère davantage nous éclairer, et ce pour deux raisons au moins : - trop peu d'expériences ont été conduites en classe dans des conditions de contrble sêvère avec bilan initial et régulier de chaque élève ; nous retrouvons ici cette carence dans l'évaluation des résultats que nous avons dejja évoquée. - le manque de compétence en LSF ou en FS de la part du corps enseignant. Il s'agit là d'un goulot d'étrangement technique fréquent dans notre société de haut niveau technologique. A l'inverse, si les entendants possèdent les titres de capacité à l'enseignement, le niveau universitaire des personnes sourdes leur interdit le plus souvent de devenir professeurs. Cependant, en dépit des incertitudes, les exigences de l'action sont susceptibles d'imposer, à certains moments, des décisions pratiques. C'est ainsi que, si les considérations linguistiques, mordes, anthropologiques, conduisent h une attitude de respect h l'égard de la LSF, la volonté d'efficience pédagogique peut amener à lui préférer le LPC ou même le FS dans un but d'enseignement du français. L'objectif commun demeure le même que dans le passé : l'insertion scolaire, cultureue, professionnelle et sociale dans le monde majoritaire entendant avec lequel les sourds doivent être à même de communiquer. Cette exigence impfique que l'enfant ne présente, si possible, aucun retard dans le domaine des concepts et des connaissances, que l'adolescent soit au même niveau qu'un entendant d'&ge identique et que la scolarité debouche - en fonction uniquement de l'hteKgence et du travail personnel - sur l'enseignement supérieur. En somme, de même que l'aveugle, misérable et inculte il y a quelques siècles, peut devenir professeur d'université, de même, le
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