Hyperlien - Les Classiques des sciences sociales

Les parents doivent amsi apprendre à le nourrir, en évitant tout
gavage (surtout s'il est cardiaque) : ce temps doit etre un temps de
contact privilégié fait de disponibifité à son égard. Il doit sentir que
ses parents y 6 prennent plaisir B.
L'apprentissage de la communication sera souvent très fruste :
par exemple, pour l'enfant sourd-aveugle, elle passera par notre
souffle, le toucher, les odeurs. Il sera lié à un début d'effort de socialisation,
qui exige des parents de nie pas céder à la faciiité. L'enfant
multihandicapé préfère généralement rester allongé. Il faut trouver
ce qu'il aime accomplir en position assise, lui offrir des jeux capables
de le détourner de ses stéréotypes (et notamment des « biindismes »).
Contrairement aux autres enfants, il craint la nouveauté, il faut, sans
le déstabiliser par des sollicitations abusives, lui imposer le
changement.
Ce « métier » de jeune parent nécessite un soutien important,
psychologique et technique, que peuvent seules apporter les équipes
réellement compétentes dans le domaine du multihandicap (CAMSI)
spécialisé par exemple).
A l'âge scolaire, une approche diversifibe
Au-delà de trois ans, l'approche va se diversifier pour s'adapter
à la complexité des besoins de l'enfant multihandicapé. Selon l'expression
de Madame le Docteur Zucman, « elle doit, comme toute
éducation, être progressive, dosée du plus simple au plus complexe,
bien que cette règle de pédagogie générale soit souvent déjouée par
la multiplicité des besoins de l'enfant, par la lenteur de son évolution
et par l'angoisse créée par sa dépendance, tant chez les parents que
chez les intervenants P.
Certains traits seront néanmoins communs à tous, de même
d'ailieurs qu'à tous les enfants très gravement handicapés.
Il s'agit dans tous les cas d'aider le multihandicapé à construire
sa personnalité. Alors qu'à l'âge précédent, il s'agissait surtout de
donner à l'enfant des informations grâce à tous ses restes sensoriels,