Hyperlien - Les Classiques des sciences sociales

Puis, PROG-IVEMENT,
LE MESSAGE.
ETAPE PAR ETAPE, NOUS COMPLIQUIONS
C'est aussi dès cette première annee de LPC que nous avons
pris conscience qu9Etienne recherchait le RXTE DU CODAGE. Ainsi,
pour le conduire au centre spkialisé, nous passions chaque fois en
voiture sous un viaduc et, par jeu, j'avais pris I'habitude de me baisser
(pour mher) et de coder « on passe sous le pont », codage qu2il
regardait dans le rétroviseur de la voiture. Un jour, j'oublie de coder
en passant sous ce viaduc. Etienne me secoue violemment pour me
rappeler il tordre en agitant sa main autour de son visage. Il avait
donc ses habitudes, ses repères en LX, et il les réclamait,
LA COWmHENSXUN S'EST m-E; PROGRESSI-m. EKR"I'
MOIS APW le démarrage du LPC, pendant les vacances de P$ques
(mars 1984), Etienne a commencé- à comprendre de PEITITS
FBEwSEs. Parmi les premières, celle-là : 4< Antoine est dans fa maison
de Marie, on va le chercher ». C'est Etienne qui nous a conduits chez
Marie pour aller chercher son frgre, il avait donc compris. Il avait
trois ans et quatre mois,
La cadence de compr6hension s'est accé-lkrée ; pour certains
mots, coder une seule fois suffisait (ex. papy, fessée), pour d'autres,
c'&tait un peu plus long avant qu'ils soient intégrés, mais nous n'insistions
pas, attendant son heure.
Puis, peu 3 peu, dans les derniers mois de cette première annee
de WC, Etienne est devenu e demandeur », montrant par exemple
son coude en nous demandant d'en coder le nom, rkpetant lui-même
systématiquement le code, commençant même à coder spontanément,
à bon escient, quelques mots comme « attends », MAIS ENCORE
SANS LE5 Dm.