Hyperlien - Les Classiques des sciences sociales

WC et enfants sourds
Tout ce qui prkède montre clairement que le docteur Cornett,
en concevmt le Cued Speeeh, voulait avant tout minimiser le problkme
de la cornunication initiale entre les enfants sourds profonds
et leurs parents (sachant que 96 % des enfants sourds profonds ont
des parents entendants).
Aussi, quand on lui demande qui, parmi les interlocuteurs de
l'enfant sourd, doit utiliser le Langage Parlté Complétlê, sa réponse
est trks nette :
- s'il faut choisir entre une utitisation par les parents ou une utitisation
par les professionnels, c'est I'utllisation par les parents qui est
la plus hportante ;
- mais, si les parents ne codent pas, l9ut&ation du Langage Parlé
Comp16t6 par les professionnels (orthophonistes et enseipants)
apportera toujours quelque chose à l'enfant, même si les résultats
risquent d'être moins rapidement visibles.
En d'autres termes, il vaut mieux des parents qui codent et des
professionnek qui ne codent pas que l'inverse ; mais il vaut mieux, si
les parents ne codent pas, des professionnels utilisant le Langage
Parle Compi6tB plutôt que pas de Langage Parlé Complété du tout.
La situation idéale est évidemment cefie oir tous les interlocuteurs
de l'enfant sourd codent ; ceci a &té clairement mis en. évidence
dans les recherches menées par lqquipe du Centre Comprendre et
Parler de Bruxelles (Catherine Hage et Brigitte Charlier), en collaboration
avec le Laboratoire de Psychologie Evérkentale de l'Université
Libre de Bruxelles : un des aspects de ces recherches a
consisté à objectiver l'amélioration des performance,^ perceptives de
l'enfant sourd placé dans la condition de lecture labiale complétée
par rapport à la condition lecture labiale seule,
Cinquante-cinq enfants ont étté soumis une épreuve dite
« épreuve de réception » consistant il leur présenter une phrase, soit
en parole uniquement (lecture labiale), soit en parole complétée par
le Langage Parlé Complété (lecture labiale + LPC), Devant l'enfant
se trouve une carte contenant quatre images. L'enfant doit recon-