Hyperlien - Les Classiques des sciences sociales

Parfois jusqu'ii l'adolescence, l'enfant multihandicapé ne traite
l'adulte (parents, éducateurs) que comme un outil, sollicité pour la
satisfaction d'un désir immédiat. L'Bducation aura pour objectif de
l'amener ii le considérer progressivement comme un être distinct,
qu'il observera, qu'il admettra ou refusera. Un signe très important
de cette évolution sera d'ailieurs son attitude vis-à-vis des autres enfants.
L'enfant multihandicapé ne s'y intéresse pas spontanément. Il
les ignore. Les équipes éducatives, qui ont longtemps négligé cet
aspect, du moins en France, y attachent ii juste raison, un souci croissant
en proposant des activités interactives d'échanges et de communication
entre les enfants eux-mêmes : cette communication peut
accélkrer de mani&re importante la conquête de l'indépendance visà-vis
des adultes, notamment au stade de l'adolescence.
L'apprentissage de la Relation constitue, bien entendu, une dominante
dans le cas des enfants surhandicapés, c'est-à-dire atteints
de troubles graves de la personnalité. Pour eux, l'approche éducative
et la dimension psychothérapeutique seraient étroitement imbriquées.
Peuvent-& b4n4ficier d9activit4s de type scolaire ?
La réponse à cette question sera tris diverse. Tout enfant capable
d'accéder 2 un langage structuré de type syllabique pourra se
voir offrir des activités « scolaires », même si l'approche et le programme
sont beaucoup plus individualisés, personnalisés, que dans le
cas d'enfants monohandicapés,
Mais 2 tous peut et doit être impérativement offerte la possibilité
d'acquisitions cognitives. Chez chacun d'eux, toutes les capacités
de connaissances doivent être sérieusement et progressivement
explorées.
Ce pourra etre au départ, comme au jardin d'enfants, la connaissance
des formes (et pour les 4 voyants », celle des couleurs) ; ainsi
que l'acqukition des notions de quantités, de grandeur, etc.