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Comment rendre par le même signe les termes de notre langue extrêmement polysémiques ? - II va A la gare, il va bien, il va écrire, le rouge lui va bien ; -je tiens un dou, j'ai perdu la montre à laquelle je tenais, je tiens il partir, je me tiens droite, je me tiens B ta disposition ... -je n'ai plus d'argent, j'ai plus d'argent, j'ai de plus en plus d'argent, de plus, j'ai de l'argent. Sans parler des tournures idiomatiques figbes, composées de termes courants mais dont la traduction littérale tombe dans le ridide et n'klaire en rien le sens des énonces. - rire jaune, avoir une peur bleue, passer des nuits blanches ; - j'ai ddQ prendre sur moi, pour ne pas me laisser aller. J3 peut meme arriver que l'on exprime par le français signé l'idée contraire de la phrase française : - c'est la moins petite. La traduction en français signé donnerait l'iiiusion qu'elle est la plus petite. Cet ensemble de critiques ne doit pas être perçu par le lecteur comme stigmatisant une méthode nocive. Ckst plutôt une mise en garde contre tous les pii?ges que renferme le français signé. Comme je l'ai dit préctsdemment, utilisé par une personne parfaitement biffngue, il peut être kttSressant comme méthode, en sachant toutefois qu'il ne visualise pas eomp-ièternent le français ; sont absents les flexions des verbes, les auxiliaires être et avoir ... Mais son emploi a permis à des pédagogues de débloquer des situations #incompréhension par l'apport de quelques signes et St des parents de concilier leur langue a w un mode d'expression appréhensible par leur tout jeune enfant sourd. Si donc le Français Signé a donné à des parents la rtselle possibilité d'=mer leur r61e de parents et à leur enfant d'entrer dans h mmmunication, c'est-à-dire permettre & cet enfant de comprendre et d'etre compris, le Français Signé a rempli sa fonction langage et il a sa place parmi les autres moyens de communication.
LANGUE DES SIGNES ET PEDAGOGIE P?~iZippe SERQ-GUIUUME * La Uf; est depuis peu largement soEcit6e par une fraction non né@geable de professionnels de la surdité et des parents #enfants sourds. Introduite dans la pédagoge qtscialisée, la LSF se voit en quelque sorte i sommee sans préavis % de prendre en charge le discours p6dagogque. 1l me semble utile, de presenter ce nouvel out3 UT; et d'exposer les réflexions inspides par une evérience d'introduction de la UF en classe (LEP) r6alisde par une équipe composde des professeurs, Madame Leroux de Bretape, Monsieur Chapektin, d k htenrenant scolaire, Monsieur Clerget, d'un interprete, moi-même. De larges extraits du rapport d'activitss de ce groupe rédigé, par les enseignants précit& seront utgses dans cet article. La LSF n'est pas une langue aussi hstitutionnalts6e que le français. La diversité des degciences auditives (légère, s&v&re, profonde, pr6 ou postverbale) fait que fa LSF utilise des métissages : signifiants proprement gestuels, emprunts signés ou articules au français. * fnrerpdte à I'Institut National des Jeunes Sourds de Paris.
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