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Hyperlien - Les Classiques des sciences sociales

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tu<strong>des</strong>". Dans les métho<strong>des</strong> audio-orales, qui fonctionnent avec <strong>des</strong><br />

enchahements d'exercices structuraux répétitifs généralement horscontexte,<br />

<strong>des</strong>tinés ii créer <strong>des</strong> réflexes verbaux, la traduction<br />

n'intervient pas, sauf pour expiiquer les phrases qui servent de modèles<br />

aux exercices structuraux. Dans ces conditions, elle ne peut être<br />

encore qu'un transcodage. Quant aux métho<strong>des</strong> audio-visuelles, elles<br />

prétendent éliminer radicalement la langue maternelle en y substituant<br />

un support visuel adapté (image fixe ou film) qui accompagne<br />

sans ambiguïté la présentation <strong>des</strong> signifiants étrangers. »'<br />

On ne s'étonnera pas, au vu de ce contexte pédagogique, que<br />

dans un premier temps, la LSF ait été considérée surtout comme une<br />

béquiile.<br />

Traduire pour comprendre<br />

Très schématiquement, c'est toujours le français qui est proposé<br />

en premier lieu aux élèves - qu'il s'agisse d'un texte ou d'exercices<br />

structuraux. Aprbs une première lecture, un premier essai, les points<br />

obscures sont explicités en LSF.<br />

L'exercice est difficile : le sens figuré, la polysémie <strong>des</strong> mots, la<br />

complexité <strong>des</strong> structures de langue bitent l'efficacité de cette approche.<br />

En outre, ni le professeur, ni l'intervenant scolaire sourd ne<br />

sont parfaitement bilingues, ils n'ont pas les ressources linguistiques<br />

suffisantes, sauf exception, pour mettre les deux langues à distance.<br />

Quant aux élèves, le recours i?t la LSF ne leur permet pas d'assurer<br />

une véritable traduction. Ils ne peuvent effectuer souvent qu'un<br />

transcodage, c'est-à-dire un signe pour un mot, la mise à distance <strong>des</strong><br />

deux syst&mes iinguistiques est encore plus difficile que pour leurs<br />

pédagogues. Leurs difficultés, voire leur impossibilité à « faire du<br />

sens » avec le texte français sont, semble-t-il, dues au faible niveau de<br />

langue auquel se trouvent les élkves, Rappelons que, pour qu'un<br />

texte soit compréhensible, il est nécessaire de connaître plus de 70 %<br />

1. E. LAVAULT, La Fonction de la traduction en didactique <strong>des</strong> langues, Collection Traductologie,<br />

na 2, Didier Erudition, p. 14.

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